Cérémonie d'ouverture des JO, J-1: Paris joue sa réputation

Quelque 45 000 policiers et gendarmes ainsi que 1800 policiers étrangers seront à pied d’œuvre, soit près d'un agent pour six spectateurs : la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 fait l’objet d’une attention toute particulière des autorités françaises.

Après des violences au cours et en marge de deux rencontres de football le 25 juillet, la cérémonie d'ouverture des JO, qui se déroule sur la Seine et non dans un stade, sera scrutée de près alors que plus de 300 000 spectateurs sont attendus ainsi qu’une soixantaine de chefs d’État ou de gouvernement.

L'espace aérien sera fermé dans un rayon de 150 kilomètres autour de la capitale française entre 18h30 et minuit. Ce rayon correspond à une durée de vol évaluée à 10 minutes qui peut laisser le temps de réagir en cas d’intrusion. Un dispositif de lutte anti-drone est aussi prévu avec des fusils brouilleurs d’une portée de plusieurs kilomètres et la présence d’hélicoptères de l’armée qui survoleront la capitale le temps de la cérémonie.

Un dispositif aérien et sous-marin

Le journal L’Équipe a énuméré tous les éléments de ce dispositif sécuritaire et a recensé 86 bateaux pour assurer la sécurité sur l’eau en plus des 94 bateaux du défilé des athlètes. En amont de la cérémonie, des plongeurs et des équipes cynophiles de la Légion étrangère ont vérifié toutes les embarcations et installé des sonars dans l’eau pour détecter de possibles objets non identifiés. 

Dès le 26 juillet, le long de la Seine, seront installées des barrières nautiques anti-intrusion équipées de filets sous-marins pour éviter que des intrus puissent aller dans l’eau et à partir de 13h, toutes les routes aux abords de la Seine seront bouclées et les stations de métro à proximité du fleuve fermées. 

La ville lumière joue sa réputation

Un jour avant le début de la cérémonie, la préfecture de police de Paris s’est dite prête pour l’événement, lequel sera diffusé dans le monde entier à partir de 19h30, heure française.

Le défi sécuritaire est d’ampleur pour les autorités françaises quatre ans après les incidents du Stade de France de 2020 lors de la finale de la Ligue des champions de football qui avait vu Paris être mis en cause pour sa gestion de l’événement.

À l’approche de la compétition, les craintes et les critiques se multiplient. Des incidents dans et aux abords des stades de football à Saint-Étienne et à Paris le 25 juillet ainsi que des faits de vols contre des athlètes et des officiels ont déjà été déplorés.