"Le plus gros chantier" jamais mené dans cette commune de Haute-Loire
Ce n’est plus qu’une question de mois avant que les routes de la commune de Lafarre retrouvent leur quiétude. Depuis mai dernier, les riverains aperçoivent des tractopelles et autres engins de chantier arpenter les routes de cette cité de 75 habitants.
Deux nouvelles interconnexionsL’opération menée fait suite à la sécheresse de 2022 et son impact sur les nappes phréatiques. Un phénomène qui a eu des conséquences dramatiques sur l’accès à l’eau potable des Farrous. Les camions-citernes ont dû prendre le relais le temps d’un diagnostic afin de détecter les réseaux fuyards et « trouver les capacités suffisantes d’alimentation », explique Philippe Cathonnet.
« Notre travail est terminé à 95 %, indique Gilles Grenier, président du Cabinet d’études topographiques et d’ingénierie de Blavozy (CETI). La fin de la pose des interconnexions des réseaux est prévue pour début août tandis que l’enrobé sera appliqué courant septembre ou début octobre. »
Lafarre compte 75 habitants.
Trois entreprises locales (Sagnard, Ferret et Gras) ont enterré 6,5 km de tuyaux. Une première interconnexion puisera l’eau au hameau de la Théoule. « Elle alimentera en eau potable le bourg de Lafarre », annonce l’édile, avant de préciser qu’une deuxième interconnexion « s’effectuera avec le syndicat des eaux de Montplaisir, qui desservira le réseau du Cros de Lafarre ».
Des travaux d'un montant de 671.000 € hors taxeCes captages ne demandent « aucun pompage », informe Philippe Cathonnet : « Ça fonctionnera par gravité, c’est-à-dire que l’eau coulera naturellement. »Le financement de ces travaux est chiffré à hauteur de 671.000 € hors taxe.En 2023, un accord a été signé entre l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la communauté des communes des Pays de Cayres-Pradelles, en lien avec la préfecture de la Haute-Loire, pour permettre aux collectivités exprimant les mêmes difficultés d’alimentation en eau que Lafarre, d’être soutenues financièrement.
L’Agence de l’eau finance 70 % de la sécurisation du réseau. C’est une première pour une commune de notre échelle. Sans eux et la dotation d’équipement des territoires ruraux (DETR), on n’aurait jamais pu y arriver.
Gilles Grenier souligne également la bonne relation avec le conseil départemental de Haute-Loire lorsqu’« on a eu aucun souci avec la voirie pour la remise en état ». Et de saluer « la bonne coopération des trois entreprises locales. Ils ont réalisé un boulot fantastique dans des délais excessivement serrés ».
Alex Jehanno