Judo: la reine Agbégnénou vise à nouveau l'or olympique
Devenue mère en 2022, Clarisse Agbégnénou avait époustouflé la planète judo en 2023 en remportant son sixième or mondial. Elle revient désormais sur la scène olympique avec un but reconduit: "Aller chercher une médaille d'or".
Avec les épaules "beaucoup plus légères qu'à Tokyo" car elle possède déjà ce titre olympique, la Française de 31 ans expliquait jeudi dernier au Club France que "le jour J", mardi, "le dossard or je vais le poser sur la table et je vais aller le chercher".
Pour cela elle devra se sortir de plusieurs pièges. Agbégnénou affrontera au premier tour l'Israélienne Gili Sharir, victorieuse du Grand Chelem de Paris 2023. Aux Mondiaux-2023, sur la route de sa sixième couronne mondiale, la Française ne l'avait vaincue qu'en prolongation.
"Ne pas se reposer sur ses lauriers"
Elle combattrait ensuite contre l'Espagnole Cristina Cabana ou la Brésilienne Ketleyn Quadros, avant d'éventuellement de retrouver la redoutable Kosovare de 23 ans Laura Fazliu en quart. Celle qui l'avait surprise en quart de l'Euro-2023.
Si elle prend sa revanche, "Gnougnou" pourrait retrouver en demie la Canadienne Catherine Beauchemin-Pinard... contre qui elle a cette fois perdu en quart des Mondiaux-2024 en mai à Abou Dhabi, où elle avait pris le bronze.
"Forcément il y a des jeunes qui montent, elles ont envie de détrôner les plus anciennes", relève-t-elle, "ça permet de se dire qu'il ne faut pas se reposer sur ses lauriers".
Pour expliquer sa défaite aux Mondiaux, le "bulldozer" tricolore met en avant un problème de stratégie, pas physique ou mental.
"Si je mets ma forme physique avec un état d'esprit où je ne laisse rien sur le tapis, je pense que ça va être difficile pour mes adversaires", soulève-t-elle.
Après sa grossesse, "Gnougnou" a connu une "première année de retour de compétition difficile psychologiquement et mentalement".
Il a fallu reconnaître qu'elle n'était "pas la même athlète qu'avant, (...) une athlète qui est totalement différente".
"J'ai travaillé sur les choses qui me manquaient, donc du physique et forcément de la technicité qui a changé derrière, mais maintenant je me sens bien forte, et par contre mon mental il est d'acier", a-t-elle conclu.
En cas de finale, la Néerlandaise de 21 ans Joanne van Lieshout, néo-championne du monde, ou encore la Japonaise Miku Takaichi pourraient l'y attendre, pour encore une fois écrire l'histoire du judo olympique français.