Gros son, bonnes vibrations et activités à sensation... Ces ingrédients qui font de Madcow un festival incontournable
Un phare dans la nuit. Alors que le soleil se couchait, vendredi, il ne semblait pas y avoir âme qui vive dans le Cezallier. Mais, en pénétrant dans vallée de Cheylade, un halo de lumière se précisait. Et aux abords du lac des Cascades, la folie. Là est une des raisons du succès du festival Madcow : le contraste entre une grosse fête, de nuit comme de jour, et le cadre bucolique. « C’est tellement beau ici, c’est incroyable?! » confirme la Nancéenne Charlotte, convaincu par le copain d’un copain, Cantalien, que l’endroit valait le détour, et pas déçue.
PlaisirCar arrivé dans ce bout de vallée, tout n’est plus que plaisir. Une fois passé l’écueil de planter sa tente à un endroit où on pense pouvoir la retrouver, les trois copines de Parlan, Mathilde, Laure et Alice, peuvent en témoigner. Certains sont déguisés, ici des Toad le champignon, là des abeilles, ou encore un dieu grec. Beaucoup sont pailletés. Et tous affichent un large sourire. Même à jeun, on sent les bonnes vibrations qui règnent : ici tout le monde se parle, tout le monde a le sourire. « Il y a vraiment un super état d’esprit, sûrement grâce à la musique, mais aussi parce que c’est à taille humaine » reprend Charlotte. Et son pote Cédric d’illustrer : « même quand il y a un pogo, on voit que les gens font gaffe à pas piétiner les autres. »
Cela fait plusieurs années qu’on fait le plein, mais on ne veut pas grossir, explique Adèle Vidal, de l’organisation. Parce que quand on interroge les festivaliers, ils mettent en avant ce côté familial, qu’on doit garder.
VariétéAu point que certains, comme la cantalienne Edwine, ne viennent que pour ça : « la musique, ici, c’est pas trop mon truc, mais c’est la deuxième fois que je viens, parce que c’est hyper convivial. Moi, je suis pas compliquée?! ». Difficile, pourtant, de ne pas trouver son bonheur, tant l’affiche est variée, du suave Miel de Montagne aux sons plus castagneurs de Bagarre, en passant par les DJs de la deuxième scène, qui régalent les amateurs de gros son. « En fait, reprend Adèle Vidal, notre force, c’est qu’on fait un festival qui nous ressemble… et qu’on est très différents. Sur scène, tous nos goûts musicaux sont représentés, et la journée, on propose du cocooning comme de la glisse. »
Madcow Festival ce week-end : les dessous d'un événement fait maison dans le Cantal
LibertéC’est l’autre raison du succès du Madcow Festival : ses journées. Dans un site superbe, façonné par Max le charpentier et Marie, Éléonore et Énora, les scénographes, tout le monde y trouve son compte. Glisse, adrénaline, bronzette ou baignade dans le lac, il y a le choix. « On se sent libre, estime Charlotte qui, elle, a pris l’option canapé. Il y a même des gens qui jouent au freesbee, au ballon, et ça pose aucun souci. » « Ces activités, pense pour sa part le Savoyard Valentin,
ça motive aussi les gens à se calmer sur l’apéro. Résultat, il y a moins de viande saoule que dans d’autres festivals, l’ambiance est plus tranquille.
Seul danger : se prendre un plat en réception de saut, comme la Cantalienne Betty. « Mais ça va, c’est cool » sourit-elle. Oui, Madcow, c’est cool.
Yann Bayssat