La France appelle ses ressortissants à quitter le Liban "dès que possible"
Après le Royaume-Uni et les Etats-Unis, la France a demandé dimanche 4 août à ses ressortissants de quitter le Liban au plus vite, par crainte d'une escalade militaire avec Israël.
La France a appelé dimanche 4 août ses ressortissants français à quitter le Liban "dès que possible", dans le sillage des Etats-Unis et du Royaume-Uni, dans un contexte de risque d'embrasement au Proche et Moyen-Orient.
Prendre des dispositions maintenant"Dans un contexte sécuritaire très volatile, nous appelons à nouveau l'attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux directs et avec escales vers la France sont encore disponibles, et nous les invitons à prendre leurs dispositions maintenant pour quitter le Liban dès que possible", souligne le ministère des Affaires étrangères dans sa fiche-conseils aux voyageurs pour ce pays.
Paris emboîte ainsi le pas à Washington et Londres, qui, dès samedi, avaient recommandé à leurs propres ressortissants de partir. La Suède a également annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et appelé ses ressortissants à partir.
Jeudi, le Quai d'Orsay avait actualisé sa fiche en attirant "l'attention des ressortissants français, en particulier ceux de passage, sur le fait que des vols commerciaux pour la France" étaient "encore disponibles". Il n'appelait cependant pas à quitter le pays. Dimanche, il rappelle qu'il est "instamment demandé" aux Français de ne pas aller au Liban.
Possible escaladeLes inquiétudes sur une possible escalade militaire au Moyen-Orient sont montées d'un cran après la multiplication des menaces de l'Iran et de ses alliés contre Israël. L'Iran, le groupe islamiste palestinien Hamas et son allié libanais Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi à Téhéran du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh.
L'élimination du leader palestinien était intervenue quelques heures après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, mardi soir près de Beyrouth. En face, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays était à un "niveau très élevé" de préparation pour n'importe quel scénario, "tant défensif qu'offensif".
Avec AFP