"Trouver une équipe continentale, ce serait le mieux" : le cycliste vichyssois Sacha Bergaud en quête d'une équipe pro pour 2025
Le cyclisme a changé. Ou évolué (c’est selon). Il y a encore moins de dix ans, il fallait avoir fait ses preuves chez les espoirs pour espérer poser ses roues dans les pelotons professionnels. Mais ils sont de plus en plus nombreux à aller plus vite que la lumière, à signer un contrat professionnel à la sortie de leurs classes U19. Sacha Bergaud rêve d’emprunter ce chemin.
Le Vichyssois aux 17 printemps sait que les places sont chères, mais aussi qu’il a ses chances. Surtout depuis qu’il a remporté sa première course sur route cette saison. C’était le 30 juin dernier, lors de la dernière étape de la Sportbreizh, une épreuve UCI.
Une première sélection nationale"Au début, j’avais du mal à y croire, se souvient le rouleur auvergnat, doté d’un bon punch et capable de bien passer les bosses. C’était une délivrance, mais aussi un déclic parce qu’à ce moment-là, je me demandais si je devais faire du VTT ou de la route. Cette victoire m’a davantage tourné vers la route". Et, par conséquent, éloigné du VTT.
"Je pense que j’ai un plus grand avenir sur la route", soutient celui qui a connu sa première sélection en équipe de France sur route dans la foulée de son succès en terres bretonnes. Direction le Canada et le Tour de l’Abitibi, où le sociétaire de Creuse Oxygène Guéret a signé deux top 10 prometteurs et aidé son coéquipier Ellande Larronde à l’emporter au général.
Une nouvelle expérience réussie sur la route et qui l’a encore un peu plus détourné du VTT, la discipline qu’il priorisait encore en début de saison. Mais depuis, les plans de Sacha Bergaud ont changé, notamment parce qu’il explique avoir vécu des "moments difficiles à encaisser en début d’année. Ce ne sont pas forcément des résultats, mais plus par rapport à des stages en équipe de France. Il y a eu des discussions avec des entraîneurs de la Fédération qui ont été dures à encaisser quand on a 17 ans".
Mais le Vichyssois, qui ira à Chambéry en septembre prochain pour effectuer un BTS maintenance, ne s’est pas effondré et s’est réinventé sur sa monture de route, sur laquelle il compte donc une victoire, deux podiums et quatre top 10 en seulement cinq courses. Des résultats qui lui donnent le droit d’espérer évoluer chez les pros en 2025.
La DN1 en solution de repli"Si je peux trouver une équipe continentale, ce serait le mieux. J’ai plusieurs contacts (il assure être en discussion avec 6-7 formations). Avec mon entraîneur (Vincent Vaudaux), on a choisi les équipes qu’on voulait démarcher et on a envoyé mes performances en watts. Les discussions sont en cours et d’ici début septembre, je devrais avoir des réponses. Si on n’a pas forcément des réponses convaincantes en Continental, on ira voir des DN1", explique l'Auvergnat qui se rendra, dans deux semaines, sur les Boucles de l’Oise, la dernière manche de Coupe de France U19, avec la sélection Nouvelle-Aquitaine.
Avant de prendre le départ du GP de Plouay le week-end suivant. Sacha Bergaud serait inspiré de décrocher de bons résultats. Histoire d’apporter du poids à ses candidatures.
Nicolas Calvet