Quels livres lire par destination ? Le Japon en 4 romans
Un artiste du monde flottant de Kazuo Ishiguro
Le roman d’Ishiguro, qui a obtenu le prix Nobel de la littérature en 2017, permet de réviser une page de l’histoire japonaise. L’auteur, qui est né au Japon et a grandi au Royaume-Uni, retrace l’histoire d’un peintre dans le Japon d’après-guerre. Le roman est une profonde réflexion sur les nombreux changements que l’ouverture vers l’Occident a entraîné au Japon.
Folio, traduit de l’anglais par Denier Authier, 352p., 9,40 €.
Nagori de Ryoko Sekiguchi
Pour découvrir la richesse de la cuisine japonaise, rien de tel que de se plonger dans les livres de Ryoko Sekiguchi, autrice japonaise installée en France depuis la fin des années 1990 et qui a beaucoup exploré nos rapports au goût, à la gastronomie et aux souvenirs. Dans Nagori (qui signifie “reste des vagues” en japonais), l’autrice s’intéresse aux saisons et à leur importance dans la culture japonaise. Elle décrit avec poésie et finesse les saveurs de la cuisine de son pays d’origine.
Folio, 144p., 7,40 €.
Je suis un chat de Sōseki Natsume
Grand classique de la littérature japonaise, ce roman publié sous forme de feuilleton en 1905 est narré du point de vue d’un chat. Ce dernier, intelligent et espiègle, commente avec beaucoup de cynisme et d’ironie le quotidien mondain du professeur qui l’a adopté. Plus qu’une satire animalière, Je suis un chat est un panorama de la société Japon au tournant du XXe siècle.
Gallimard, traduit du japonais par Jean Cholley, 448p., 15 €.
La boîte noire de Shiori Ito
La boîte noire permet de se mettre à la page sur les enjeux qui secouent le Japon aujourd’hui. La journaliste Shiori Ito raconte le viol qu’elle a subi et les nombreuses difficultés qu’elle a rencontrées pour porter plainte et se faire entendre. Elle dresse surtout un état des lieux passionnant du mouvement #MeToo dans son pays. Une bonne manière de réfléchir à la place du mouvement féministe dans la société japonaise.
Picquier poche, traduit du japonais par Jean-Christophe Helary et Aline Koza, 288p., 8,5 €.