Au lac d’Aydat : drapeau rouge et grises mines
Soleil, ciel bleu, arbres et verdure, plage et eau étincelante. Une carte postale presque idyllique. Et pourtant. En cette fin matinée du 6 août, c’est plutôt à un supplice de Tantale auquel les touristes et locaux font face au lac d’Aydat. Faire un petit plongeon dans l’eau ou nager : c’est niet ! Une pollution aquatique peut être possible, suite à un renversement accidentel de lisier, le lundi 5 août au soir, sur la route de la commune de Veyreras, située en amont du lac.
Mesure préventive« C’est une mesure préventive » tient à souligner Franck Serre, maire d’Aydat, qui regrette cet état de fait, mais ne veut prendre « aucun risque avec la santé des baigneurs (...) En temps normal, nous accueillons entre 2.000 et 3.000 personnes par jour au lac lorsqu’il fait beau comme aujourd’hui. D’autant plus que nous avons cette chance de ne pas être touchés par les cyanobactéries, car la zone humide de la Roselière, juste à côté du lac, fait office de zone tampon. Mais face à une éventuelle pollution de la Veyre, affluent du lac, et dans l’attente des résultats de prochaines analyses, nous ne pouvons pas risquer un incident sanitaire », poursuit le maire.
La déception occasionnée par cette interdiction de baignade est aussi présente du côté des vacanciers.
Nous venons du sud du Portugal pour passer des vacances ici. Nos voisins nous avaient parlé de ce lac. Nous sommes un peu tristes de ne pouvoir en profiter pleinement, surtout pour les enfants
Il en va de même pour Sophie, 37 ans, en séjour en Auvergne avec son compagnon et leurs deux petites filles, lesquelles jouent dans le sable. « Nous venons de Bordeaux. Nous avons appris l’interdiction en voyant les barrières devant le lac. On va essayer de faire le tour du lac à vélo à la place. Au lieu de rester trois heures, on ne restera qu’une heure ».
Des résultats d’analyse de l’eau du lac seront connus ce mercredi 7 août, à la mi-journée : on saura alors si le drapeau rouge pourra être levé à Aydat et si la baignade pourra de nouveau être autorisée.
Claire Plisson