Cyclisme sur piste: la France attend des jours meilleurs
Trépignant d'impatience, la Provençale de 25 ans a réussi ses débuts en keirin en se qualifiant directement pour les quarts de finale qui auront lieu jeudi après-midi avec les demi-finales et la finale dans la foulée.
"J'avais vraiment hâte de courir. Maintenant, franchement, je vais prendre du plaisir à chaque coup de pédale parce que le plus dur reste à faire", a dit la championne du monde de vitesse individuelle en 2022 qui visera aussi une médaille à partir de samedi dans le sprint.
Pour le reste, c'était du bleu très pâle mercredi. En vitesse, Marie-Divine Kouamé n'a pas existé, Rayan Helal a été éliminé en 16e et Sébastien Vigier dès les 32e de finale.
Les deux sprinteurs français se savaient trop juste pour jouer une médaille en individuel et regrettaient surtout leur quatrième place la veille en vitesse par équipes où la France avait toujours décroché une médaille depuis l'introduction de l'épreuve aux Jeux de Sydney en 2000.
Mais prendre la porte aussi tôt, à domicile, reste une contre-performance et a fait ressortir des années de dissensions au sein du sprint français.
"Un loupé complet"
"Cela a été beaucoup de controverses", a regretté Vigier, déplorant notamment la démission de "(son) mentor" Herman Terryn, remplacé en janvier 2023 comme entraîneur principal du sprint français par le multiple champion du monde Grégory Baugé.
"Dans l'équipe, dans le staff, cela ne s'est pas toujours bien passé. Il y a eu des évictions, des démissions, beaucoup de mouvements depuis Tokyo. Il me reste le keirin, mon épreuve favorite", a-t-il ajouté.
En endurance, les deux collectifs français ont dû se contenter des places d'honneur en poursuite par équipes. La déception vaut surtout chez les femmes qui ont encore battu leur record de France mercredi mais loin des médailles.
"C'est un loupé complet, a réagi l'entraîneur Samuel Monnerais. Cela doit nous interpeller, on a bossé, on a amélioré notre niveau, mais les autres ont fait plus de progrès que nous. Je n'ai pas d'explications. On existe mais pas pour jouer les tout premiers rôles."
Les Français avaient pourtant des moyens à leur disposition comme jamais pour ces Jeux à domicile.
Le ciel pourrait s'éclaircir avec les disciplines individuelles en endurance où des médailles sont envisageables chez les hommes avec Benjamin Thomas à l'omnium jeudi et en duo avec Thomas Boudat à l'Américaine samedi, comme chez les femmes avec la paire Copponi-Boras et Valentine Fortin.
"En Américaine, elles vont jouer, elles seront là", promet Monnerais.
"Je n'ai jamais senti Benjamin et Thomas aussi fort", a également assuré leur partenaire Thomas Denis.
L'espoir fait vivre pour les Bleus de la piste, très loin pour l'instant des succès enregistrés par le cyclisme français lors d'une première semaine exceptionnelle avec huit médailles en VTT, BMX et sur route.