JO Paris 2024 - "Énormément de fierté" pour Ninon Chapelle, qui s’arrête à 4,40m en finale du saut à la perche
L’ancienne perchiste de l’AC Bourges était passée par un trou de souris pour se faufiler jusqu’en finale. Une quête réunissant non pas vingt athlètes comme prévu, mais dix-neuf après le forfait de la Grecque Ariadni Adamopoulou, forfait en raison d’une blessure au biceps.
Vingt ou dix-neuf, cela importait peu à Ninon Chapelle. Cela valait largement le coup d’attendre, la peine de se faire mal, de chuter, mais de toujours se relever et de repartir à l’assaut de cette fichue barre. Le cours de la carrière de Ninon Chapelle ressemble aux méandres du Cher. Mais cette finale olympique fait presque oublier tout le reste.
L’entrée en matière, à 4,40 m, se déroule sans accroc. Tout le monde ne peut pas en dire autant comme Tina Sutej, la Slovène, obligée de s’y reprendre par trois fois, ou la Norvégienne Lene Onsrud Retzius, qui passe à son deuxième essai. Ninon Chapelle se débarrasse, elle, de ce premier obstacle avec assurance. Surtout, elle ne puise pas dans ses ressources physiques et peut regarder vers la hauteur suivante fixée à 4,60 m.
Compétitrice aussiUne barre située bien en dessous de son record personnel à 4,75 m, mais six centimètres au-dessus de son meilleur saut de la saison. Et cette barre finit par avoir raison de Ninon Chapelle qui échoue à trois reprises.
« J’aurais adoré faire mon “season best” et sauter 4,60 m, répond-elle. En même temps, il faut aussi voir l’attitude et c’était un plaisir de me sentir à ma place et légitime. Ces derniers mois et dernières années, c’était beaucoup de travail pour revenir au plus haut niveau et un sacré défi d’avoir un petit garçon. Je suis une compétitrice, mais j’ai énormément de fierté ».