Gravillons, vélos et stups : le bilan de la sécurité routière reste mauvais dans le Cantal... mais ça va en s'améliorant
Cette année, la mortalité routière est terrible sur les routes du Cantal, avec déjà six décès, dont trois motards. En 2023, à ce stade de l’année, seul un cycliste était mort.
Les trois premiers mois de l’année avaient battu, malheureusement, tous les records avec un nombre d’accidents et de blessés en très forte hausse, quasiment doublé par rapport à l’année précédente, mais aussi par rapport aux quinze dernières années.
Un motard se tue dans le Cantal, sur la route entre Condat et Besse
Le nombre d’accidents et de blessés est en train de se rééquilibrer, après ces mauvais débuts d’année. Au 20 juillet, ils étaient en hausse de 30 %, par rapport à la même période en 2023 et les chiffres sont comparables à 2022. Les gravillons sur les routes ont été particulièrement critiqués sur les réseaux sociaux, notamment après l’accident mortel d’un motard, à Condat, le 15 juin dernier.
Un faux problème pour le commandant Sébastien Rouby : « Ils sont à chaque fois correctement annoncés. C’est au conducteur d’adapter sa vitesse à l’état de la route. Dans le département, elles sont en bon état et c’est notamment grâce au gravillonnage ».
Cette année, il y a peu d’accidents impliquant des cyclistes, « la route se partage plutôt bien dans le département », constate le commandant.
« Le clignotant n’est pas un accessoire »Il rappelle cependant aux cyclistes de faire attention, en se mettant en file indienne, et aux automobilistes de se montrer patient, et de doubler uniquement lorsqu’ils ont la marge nécessaire pour laisser 1,5 mètre, hors agglomération, entre leur véhicule et le cycliste.
Dans ces conditions, « le clignotant n’est pas un accessoire. Il ne faut pas oublier de le mettre en doublant un cycliste. En faisant cela, vous avertissez les voitures derrière vous qu’il y a un deux-roues et vous leur permettez d’anticiper ».
Par ailleurs, 13 % des accidents sont, cette année, imputés à la prise d’alcool ou de stupéfiant. D’où de nombreuses campagnes de prévention et de contrôles. Ainsi, en présence des équipes du BESR et des IDSR, Alexandre Kesteloot, sous-préfet, directeur de cabinet, et Romain Hélard, sous-préfet de Saint-Flour, se sont déplacés au festival MadCow à Cheylade, le vendredi 2 août lors d’une action de prévention routière.
Yann Bayssat et Pierre Chambaud