L'expulsion des exilés, réfugiés à la Maison du Peuple de Clermont-Ferrand, n'a pas eu lieu
Les associations qui accompagnent les exilés craignaient leur expulsion, ce vendredi 9 août, à la Maison du peuple. Elles ont encore quelques jours pour trouver une solution.
Les exilés, réfugiés à la maison du peuple depuis plusieurs mois, s’attendaient à être expulsés manu militari, ce matin, vendredi 9 août. Il n’en a rien été, car l’ordonnance d’expulsion délivrée par le tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand, le 30 juillet dernier, à la demande de la Ville de Clermont-Ferrand, n’était pas encore exécutoire, comme l’a constaté l’huissier de justice mandaté sur place. Les citoyens et associations qui assistent les réfugiés s’étaient néanmoins mobilisés en force avec une quarantaine de personnes présentes sur place. Une gageure en plein mois d’août.
31 personnes dont 13 enfants sans toitSi tous sont unanimes pour dire, comme la Ville d'ailleurs, que la Maison du peuple ne peut pas être un lieu d’hébergement pérenne pour les exilés, tous soulignent aussi que c’est « la moins mauvaise des solutions en l’absence de places dans les hébergements d’urgence » et que « personne ne doit dormir dans la rue ».Tous savent aussi que ce n’est pas la Ville, mais bien l’État qui a la charge de l’hébergement d’urgence.Courant juillet, 72 personnes étaient en attente d’un toit. Hier, selon le dernier référencement, ils étaient encore 31 dans ce cas dont 13 enfants, la situation ayant évolué dans le courant du mois de juillet.
Sortir de cette situation par le haut d'ici au 14 aoûtLa préfecture a en effet proposé 28 places d’hébergement d’urgence pour 15 jours renouvelables une fois. Deux logements ont aussi été trouvés dans le réseau associatif et un troisième le sera à la fin du mois par l’Atelier du logement solidaire.Reste toujours 31 personnes menacées d’expulsion le 14 août prochain et en attente d'un « relogement digne ». Hier après-midi, les associations et la Ville devaient se réunir pour chercher de nouvelles solutions. Celle de mettre à disposition des terrains nus de la Ville pour y installer des logements provisoires écoresponsables n’a pas trouvé d’écho.
Géraldine Messina