À la limite de la Haute-Loire on accueille l'un des deux sites unique de bison d'Europe en France

Sous l’impulsion du biologiste Gilbert Maury, la Margeride candidate à l’accueil d’une réserve de bisons d’Europe. En 1990, neuf spécimens débarquent en Lozère. Deux ans plus tard, quinze nouveaux bisons dont quatre sauvages s’ajoutent à la liste. La réserve de bisons d’Europe de Sainte-Eulalie est la toute première ouverte en France. Elles ne sont que deux aujourd’hui encore. La seconde, Les Monts d’Azur, se situe dans les Alpes-Maritimes.

Les hauts plateaux lozériens, à deux pas de la Haute-Loire, avaient tous les atouts pour accueillir des bisons d’Europe. Et Gilbert Maury l’a bien compris. Grâce à son talent de persuasion, il a impulsé la création d’un syndicat mixte qui gère encore aujourd’hui la réserve. « Superficie, climat et vastes forêts… Les monts de la Margeride sont un lieu de vie idéal pour les bisons. À l’état sauvage, ils ne vivent essentiellement que dans de grandes forêts », explique Sandrine Serret, responsable de la réserve.Il y a fort longtemps, les forêts françaises abritaient ces grands mammifères. « Les derniers spécimens ont été tués à l’époque de Charlemagne. » Aujourd’hui, les bisons d’Europe vivant à l’état sauvage se trouvent principalement en Pologne et en Russie dans les gigantesques forêts qu’offre l’Europe de l’Est. « Une tentative de réintroduction avait été tentée en Allemagne, mais je ne crois pas que cela ait porté ses fruits », termine Sandrine Serret. 

Ouvrez l’œilIl existe deux espèces de bisons : l’Européen et l’Américain. Et, il est plus facile de les distinguer qu’on ne le croit, mais il faut ouvrir l’œil.C’est au niveau de la morphologie que la distinction se fait. Le corps du bison d’Europe est plus élancé que celui de son cousin d’Amérique. Ses membres sont également plus longs. La tête est portée plus haut. Quant aux cornes, elles dépassent la couverture de la tête. Sa bosse est moins prononcée. Enfin, la ligne supérieure de la croupe est horizontale.Le bison d'Europe se distingue par différents critères de son cousin l'américain.Naissances. Deux bisonneau sont nés récemment. Le petit dernier est arrivé début juillet et il a surpris tous les employés de la réserve. Nathan Marliac