Conflit Kinshasa-Kigali : la chance pour la paix se joue à Luanda les 9 et 10 septembre
La République démocratique du Congo (RDC) est actuellement en proie à de violents combats entre le groupe des rebelles M23 et les combattants du gouvernement.
La RDC et le Rwanda se retrouveront à nouveau le 9 et 10 septembre à Luanda, sous la médiation de l'Angola, pour négocier l'Accord de paix sur le conflit à l'est de la RDC, selon le communiqué en marge de la troisième session ministérielle clôturée ce 22 août dans la capitale angolaise.
Présidée par le ministre angolais des Relations extérieures, Téte António, la réunion a rassemblé Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie de la RDC, ainsi qu'Olivier Jean Patrick Nduhungirehe, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Rwanda.
La réunion ministérielle qui a débuté le 20 août s'est déroulée «dans un climat serein et fraternel». Toutes les parties ont réitéré leur engagement à collaborer pour trouver une solution durable au conflit qui touche l'est de la RDC.
Cette rencontre a été organisée pour mettre en œuvre les accords de cessez-le-feu entre le Rwanda et la RDC, en vigueur depuis le 4 août.
O Ministério das Relações Exteriores, albergou nos dias 20 e 21/08, em Luanda, a 3a Reunião Ministerial entre a República Democrática do Congo e a República do Ruanda, sob mediação angolana, para analisar a Proposta de Acordo de Paz. pic.twitter.com/Z8rUEhRu4b
— Ministério das Relações Exteriores/MRE -(Angola) (@angola_Mirex) August 22, 2024
Nouvelles discussions prévues en septembre
Luanda a souligné que l’objectif était de dépasser le cessez-le-feu existant avec un nouvel accord de paix, selon RFI. Lors des discussions à huis clos, le médiateur angolais a présenté un document pour une solution négociée et durable, déjà discuté avec les présidents congolais et rwandais ce mois-ci.
Les parties ont convenu de l'urgence de mettre en œuvre un plan pour neutraliser le groupe rebelle Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Initialement présenté par Kinshasa, ce plan a été révisé les 7 et 8 août par les trois parties, aboutissant à une version harmonisée pour neutraliser ce groupe, que Kigali considère comme une menace pour ses institutions.
Lors de cette réunion tripartite, il a été également décidé de renforcer le mécanisme de vérification en incluant des experts en renseignement des trois pays et en envisageant la participation d'autres parties prenantes pour garantir le respect du cessez-le-feu en vigueur depuis le 4 août.
Concrètement, des divergences demeurent sur les principaux points de l'agenda des autorités congolaises. À ce stade, aucune avancée n'a été enregistrée concernant le retrait des troupes rwandaises du sol congolais, rapporte la même source. Kinshasa espère également mettre fin au soutien de Kigali au M23, qui continue de gagner du terrain, notamment dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.