Pourquoi cette BD semi-aurillacoise signée B-Gnet et Jocelyn Joret risque de faire parler d'elle ?

Chapatanka est une ville sans histoires. Du moins si on en croit la shérif romancière de la ville, héroïne de la BD. Mais B-Gnet et Jocelyn Joret ont tout de même réussi à raconter sept histoires totalement barrées qui se passent dans cette ville américaine, sous l’œil d’une policière plus occupée par son écriture que par son travail. « Il y a dix ans d’idées et un tas de projets dans ce livre », raconte B-Gnet.

Contreforme, un nouveau nom dans le monde de l'édition dans le Cantal

L’Aurillacois est à l’origine de Chapatanka. Il a écrit puis dessiné ces histoires. « J’avais mal dessiné, et je déteste redessiner, plaisante-t-il. On s’est croisé avec Jocelyn en festival lors d’une période où il était désœuvré. » À peine le temps de proposer au dessinateur de Villefranche-sur-Saône que celui-ci lui envoyait déjà ses premiers essais. « Je suis lecteur depuis très longtemps de B-Gnet, j’étais content qu’il me propose. » D’autant qu’il ne se voyait pas vraiment faire « du dessin d’humour » s’il n’avait pas eu cette proposition.

« Jocelyn a apporté du dynamisme, alors que je trouvais mes dessins figés », estime B-Gnet. L’auteur aurillacois a également goûté au plaisir de découvrir sa propre BD après les dessins de Jocelyn Joret : « J’étais très frustré. J’avais écrit une histoire marrante à dessiner et je n’ai rien fait. Mais, j’ai pu la lire. J’écris avant tout pour moi mais je ne peux jamais me lire. Là, j’ai pu être lecteur de ce que je fais. »

D’abord sorties dans les différents numéros de Fluide glacial, les sept histoires qui composent la soixantaine de page de l’œuvre sont parues mercredi 21 août. Samedi 24 août, les deux hommes étaient en dédicaces à la librairie Le Phare de terre d'Aurillac. Passage obligé pour le local de l’étape. D’autant qu’à bien y regarder, Chapatanka et ses coins de champignons sans histoires, racontent autant l’Amérique du Nord que certaines localités du Cantal. Et le livre s’en amuse à merveille. 

Mathieu Brosseau