Nouvelles équipes, organisations, projets... Ce qui change dans les collèges de Montluçon en cette rentrée
Depuis lundi 2 septembre, les adolescents montluçonnais font leur rentrée dans les quatre collèges publics et le collège privé de la ville. Si chaque établissement a ses spécificités, tous devront même en place une partie de la réforme du brevet et le choc des savoirs, tous deux voulus par Gabriel Attal, lorsqu'il éait ministre de l'Éducation nationale.
La mesure conditionnant le passage en seconde à l’obtention du brevet est gelée. Les principaux et les proviseurs attendent plus d’informations même si des expérimentations ont déjà été mises en place avec une classe prépa-seconde dans l’Allier, à la cité Albert-Londres de Cusset.
Pour ce qui est du "choc des savoirs", "des groupes de besoins sont créés dans tous les établissements en 6e et 5e". La réforme se traduit par la mise en place de groupes, "remplaçant le groupe classe" et qui vont s’adapter aux particularités des élèves. Ces groupes ne sont pas définitifs et évolueront selon leurs difficultés.
"Cela va donc nécessiter une évaluation continue par le corps enseignant."
À Jean-Jacques-SoulierLe collège Jean-Jacques Soulier accueille 567 enfants cette année. Trois nouvelles têtes s’apprêtent à faire leur première rentrée : Catherine Monfort, Gaëlle Gravier et Mme Poulain ne sont pas les élèves d’une des 20 classes de l’établissement, mais respectivement les nouvelles principale, principale adjointe et secrétaire de direction du site.
Gaëlle Gravier, principale adjointe, et Catherine Monfort, principale, ont pris la tête du collège Jean-Jacques-Soulier.
"Auvergnate de cœur" puisqu’elle a travaillé dans la région de 1998 à 2012, Catherine Monfort attend avec impatience le retour des élèves. Un retour aux sources pour celle qui a vécu pendant plusieurs années en outre-mer.
"Suite à un voyage en 2009, j’ai eu un coup de foudre pour Mayotte. Faute d’audace, les années ont passé".
Jusqu’à ce qu’elle s’envole en direction de l’océan Indien et s’y installe plusieurs années, "avant un bref retour en France et un passage à l’AEFE (établissement d’enseignement français) à Madagascar". Celle qui fut professeure de comptabilité et de gestion s’apprête donc à commencer une nouvelle vie.
Tout juste titularisée après deux années au sein du collège de Désertines, Gaëlle Gravier la soutiendra en tant que principale adjointe. Cette ancienne professeure des écoles, "débarquée en terre bourbonnaise par amour", s’enthousiasme à l’idée de démarrer une nouvelle année.
À Jules FerryDans les locaux du collège Jules Ferry, la rentrée est synonyme d’effervescence afin d’accueillir les recrues : Delphine Pizon-Labergerie, la nouvelle proviseure adjointe, auparavant employée au collège Jean-Jacques Soulier, et une secrétaire, Annabelle Barruche.
L'équipe éducative du collège Jules Ferry avec (de gauche à droite) Mélanie Baud, la CPE, Anne-Marie Forestier, la secrétaire générale, Frédérique Cave, la principale, Delphine Pizon-Labergerie, la principale adjointe, et Annabelle Barruche, la secrétaire
La principale de l’établissement, Frédérique Cave aborde cette rentrée avec sérénité.
"Les effectifs sont stables avec 480 élèves. L’établissement compte quatre classes par division de sixième, cinquième et quatrième, et cinq de troisième. Chacune comptant entre 25 et 30 élèves par classe".
Autre nouveauté, la mise en place d’un projet "Sciences" par la professeure de SVT, Nathalie Bardy, qui proposera "aux élèves volontaires d’expérimenter en petits groupes".
À Jules-VerneAu collège Jules-Verne, des élèves arpentaient déjà les salles de classe quelques jours avant la rentrée. Au cours "d’une semaine apprenante", les futurs sixièmes ont pu apprivoiser les lieux et apprendre à se connaître de manière ludique.
De son côté, la principale, Encarnacion Douchet-Prado, va débuter sa deuxième année au sein d’un établissement réunissant "217 élèves avec entre deux et trois classes par niveau ".
Le collège en réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+) peut s’appuyer sur une "équipe enseignante au complet", se réjouit la responsable de l’établissement. Trois nouveaux enseignants en musique, en mathématique et en français s’apprêtent à rejoindre l’équipe.
Cette année, la nouvelle salle de permanence sera inaugurée. Un espace composé de plusieurs pôles "qui s’adapteront aux élèves avec un coin informatique, un de lecture et des vélos-bureaux pour les élèves qui ont besoin de bouger".
À Jean-ZayLa rentrée s’annonce sous de " bons auspices" pour le principal Éric Laval. "Nous sommes complets en termes de personnel. Cela nous rend sereins pour l’encadrement des élèves."
La situation est d’autant plus réconfortante pour cet établissement en REP+ que les effectifs sont en hausse. Le collège compte 310 élèves dont 100 en 6e où une quatrième classe a dû ouvrir.
Eric Laval, le principal du collège Jean-Zay, ouvre une quatrième classe de 6e à cette rentrée
En plus de relancer les dispositifs existants, l’établissement va mettre en place des groupes de besoin en 6e et 5e dans le cadre de la réforme sur "le choc des savoirs".
"Nous allons aussi mener un travail sur la question de la fluence car la lecture est ce qui ouvre ou bloque la compréhension dans toutes les matières. Des évaluations seront effectuées de la 6e à la 3e ."
À Saint-JosephLes effectifs continuent à augmenter : 309 collégiens font leur rentrée dans douze classes. Ouverte l’an passé en 6e , une section internationale poursuit sa progression au niveau de la 5e cette année.
En plus de la classe à horaires aménagés théâtre et de la section foot, le collège poursuit ses partenariat avec plusieurs clubs sportifs (rugby, hand, tennis, danse et équitation).
Christine Plasse et Xavier Renaud épaulent Pascale Varenne, directrice de l'Institution Saint-Joseph.
Au travers d’activités pédagogiques, l’équipe enseignante va aussi mettre l’accent sur le savoir être. "Il faut donner aux jeunes les codes du vivre ensemble, les règles de politesse, le respect d’eux-mêmes et des autres, du vocabulaire... Ils en auront besoin partout : en stage, en apprentissage, pendant des oraux...", insiste la directrice Pascale Varenne.
Céline Deveau et Florence Farina