Un escape game en Margeride sur les traces des légendes du territoire
Oubliez les traditionnelles « escape rooms » cloisonnées, ici, tout se déroule en pleine nature, ce qui ajoute une dimension vraiment unique et immersive à l’expérience.L’aventure a commencé par une mission intrigante : retrouver six artefacts cachés dans la Margeride. Trois d’entre eux sont liés aux légendes de la région, tandis que les trois autres protègent son histoire riche et complexe. Lorsque je me suis rendu à l’office de tourisme, organisateur de l’activité, on m’explique que les lieux où ils se trouvent ont déjà été localisés, cependant, personne n’a encore réussi à les retrouver.
Scanner le QR codeDésormais investi d’une mission, je me suis rendu sur le premier « lieu de légende », à la ferme de Pierre Allègre, et j’ai commencé par chercher le QR code.
Une fois scannée, une photo interactive s’est affichée sur mon smartphone, révélant six énigmes cachées dans l’image. J’ai dû résoudre des mots croisés, des casse-tête, et même répondre à des questions plus ouvertes, il y en avait pour tous les goûts, et de toutes les difficultés. Le protocole se répète ainsi, sur tous les sites, avec néanmoins des thèmes différents. Tout l’intérêt de cette activité se trouvait dans mon environnement, les réponses, ou du moins certains indices, étaient dissimulés dans la ferme. Je me suis surpris à scruter chaque détail du paysage, des bâtiments, ou encore des stèles, à la recherche de la moindre aide. Spoil : je n’ai pas réussi à aller jusqu’au bout !
Un thème par lieuChaque lieu que j’ai exploré était associé à un thème précis, en lien avec le territoire sur lequel le joueur se trouve, et évidemment, son histoire. Lorsque je suis arrivé à l’écomusée de la Margeride, je me suis retrouvé transporté en 1844, à l’époque de la construction de la ferme de Pierre Allègre. Les énigmes m’ont plongé dans l’histoire de l’agriculture en Margeride aux 19e et 20e siècles.
Avec l’atmosphère authentique de la ferme en pierre, et de ses alentours, j’avais vraiment l’impression d’être revenu dans le passé, avec néanmoins une différence énorme, un anachronisme même, je tenais un smartphone dans la main droite et un appareil numérique sur l’épaule gauche !
Il ne manquait plus que quelques charrettes et des paysans me criant de sortir de leur propriété.Un autre moment fort a été ma visite au Mont Mouchet, un lieu chargé d’histoire. Les énigmes m’ont d’abord fait voyager au 18e siècle, à l’époque où les paysans de la région se sont unis pour combattre la Bête du Gévaudan. L’aventure m’a ensuite propulsé en juin 1944, dans la peau d’un résistant. Au cœur des combats acharnés menés par les maquisards pour repousser les nazis, ou encore à déchiffrer des messages codés, afin de récupérer l’artefact caché.
LudiqueJ’ai apprécié cette aventure qui m’a fait découvrir de nouveaux endroits d’une manière plus ludique. Seul petit bémol : les différents sites sont assez éloignés les uns des autres, entre 30 minutes et une heure de route. Ce n’est pas l’idéal quand on est pressé par le temps, ou journaliste…
Malheureusement, je n’ai pas pu terminer l’escape game, faute de batterie. En revanche, pour ceux qui seront plus logiques que moi (ou qui auront pensé à prendre une batterie externe), une petite surprise vous attend. Si vous réussissez à trouver les six artefacts, vous pourrez aller chercher une récompense sur le thème de la Bête du Gévaudan dans les offices de tourisme de Ruynes-en-Margeride ou de Saint-Flour. Une bonne raison de revenir bien préparé la prochaine fois !
Anthony Valour