Ce qu'il faut savoir sur le chantier de la déviation routière de Lubersac, en Corrèze
Les engins de chantier ne sont sur place que depuis quelques semaines, mais les terrassements ont déjà changé le paysage, prés de la zone industrielle du Verdier, au sud de Lubersac (Corrèze).
Depuis la mi-juillet 2024, un vaste chantier a démarré pour la réalisation d'une nouvelle voie, une route de 3,4 km entre la RD 901 (direction Pompadour et Brive) et la RD 902 (vers l'A20 et Uzerche).
Quatre carrefours intermédiaires sont prévus pour rejoindre la zone industrielle du Verdier, où est notamment implanté le site de production des confitures Valade ; le centre-bourg de Lubersac ; la route vers Saint-Pardoux-Corbier et Troche (RD 148) ; ou rejoindre le lieu-dit Chabanas.
Évoqué depuis plusieurs décennies, ce projet a été stoppé en 2008, sous le mandat de François Hollande (PS), pour des raisons budgétaires, et relancé en 2015 dans le cadre du plan "Routes 2030", adopté par la majorité de Pascal Coste (LR).
Soulager la circulation dans le centre-bourgLe début du chantier est bien accueilli par la grande majorité des habitants du bourg de Lubersac. Chaque jour, 4.300 véhicules traversent le bourg, dont 400 poids lourds, avec de fortes nuisances, et des conditions de circulation délicates : à certains endroits, deux poids lourds ont du mal à se croiser.
La mise en service de ce contournement, prévu en juin 2025, devrait aussi faciliter le plan de réhabilitation prévu pour relancer le centre-bourg de Lubersac. Elle devrait, aussi, profiter à tout le bassin industriel de Pompadour-Lubersac.La future déviation comptera une bretelle pour desservir le site de production de l'usine Valade (au second plan).
L'emprise du projet s'étend sur vingt hectares, acquis sans aucune procédure d'expropriation. Les trois-quarts des déblais sont réutilisés sur place. Le chantier comporte aussi un volet social (3.255 heures de travail pour un public en voie d'insertion) et se veut "exemplaire" en matière environnementale.
Une emprise compensée sur 45 hectaresOutre des mesures de protection de la faune et de la flore, les vingt hectares d'emprise ont été "compensés" par la préservation de près de quarante-cinq autres hectares, acquis ou conventionnés, des surfaces toutes situées sur la commune de Lubersac.
Sur ces terrains, différentes mesures (restauration de zones humides, plantation de haies et d'habitats pour la faune) seront appliquées et "suivies par des experts en écologie".
Eric Porte
Investissements. Le montant global de ce chantier atteint la somme de 11,2 millions d'euros (HT), dont 10 millions de travaux. Le Département paie la plus grande partie de la facture (9,8 millions d'euros), le reste provenant de l'État. À noter que la grande majorité des entreprises retenues par l'appel d'offres est corrézienne. En amont, elles se sont regroupées sous un mandataire unique pour candidater à ce marché public.