Commerce extérieur : poursuite de l’amélioration du solde en juillet
Le commerce extérieur continue à donner des signes d’amélioration, avec un déficit mensuel qui s’érode selon les statistiques mensuelles publiées par la Douane française. Alors que les importations fléchissent, les exportations se maintiennent.
En juillet 2024, le solde commercial s’améliore de 0,6 milliard d’euros (Md EUR) pour s’établir à – 5,9 Md EUR. De quoi poursuivre la tendance à l’amélioration constatée depuis février 2023, sous l’effet, notamment, de la baisse de la facture énergétique et du repli des importations : le déficit commercial cumulé sur 12 mois s’établit à – 82,6 milliards d’euros à fin juillet 2024 (après -162, 1 Md EUR en 2022 et -100,1 Md EUR en 2023).
Dans le détail, au mois de juillet, les exportations se sont maintenues à 50,4 Md EUR tandis que les importations ont reculé de – 0,6 Md EUR pour s’établir à 56,3 Md EUR. Si le déficit des biens intermédiaires se dégrade (- 0,1 Md EUR), l’amélioration des soldes est très nette pour les secteurs de l’énergie (+ 0,4 Md EUR), les biens d’investissement et de consommation (respectivement de +0,2 et + 0,1 milliard d’euros). La balance des biens de consommation est en fait excédentaire depuis le mois de novembre 2023.
Les données de la Banque de France sur la balance des transactions courantes, qui couvre non seulement les échanges de biens, mais également les échanges de services et les flux financiers liés aux investissements, suivent la même courbe positive. En juillet, le déficit des transactions courantes (données cvs-cjo) baisse à -1,2 Md EUR (après -2,5 milliards au mois de juin). Outre la baisse du déficit des biens (-3,8 Md EUR après -4,8 Md en juin), l’excédent des échanges de services augmente (+4,1 Md EUR en juillet, après 3,8 Md en juin). En données cumulées sur 12 mois, le déficit des transactions courantes revient à -18,4 Md EUR en juillet 2024, soit moitié moins qu’il y a un an (- 40,2 Md).
A noter que selon une note de Rexecode, la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB, dont le taux est estimé à +0,9 % à la fin du deuxième trimestre, reste donc positive. « La hausse du PIB en 2024 s’appuie sur trois leviers : la progression des exportations et celle de la dépense publique en biens et services apportent chacune 0,5 point à l’acquis de croissance (les exportations réalisées hors de l’UE sont exonérées de TVA). Les importations, qui entrent en déduction dans le calcul du PIB, baissent fortement. Leur repli contribue à hauteur de 0,7 point à l’acquis ». C’est toujours bon à prendre.
C.G
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