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2024

Super Mario : des renouvelables à haute dose contre l’anémie économique de l’UE

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Auréolé d’un sauvetage de l’euro dont nous ne saurons avant longtemps s’il a été ou non obtenu à la Pyrrhus, l’auteur du récent The future of European competitiveness n’y illustre pas moins que les économistes sont moins ingénieurs que les ingénieurs ne sont économistes. Dans les présentes circonstances, la pertinence douteuse de ses recommandations énergétiques ne peut en effet qu’inciter les ressortissants de l’UE à se fier davantage aux seconds qu’aux premiers.

 

La récente prise de conscience par le gouvernement italien du fourvoiement de sa politique énergétique ne semble pas avoir influencé plus que ça la doctrine sommairement rapportée ci-dessous de celui qui l’administrait il y a encore deux ans.

À cette époque, un taux de dépendance énergétique national de 73 %, contre 58 % en moyenne pour l’UE, ne lui était pourtant pas inconnu, comme ne lui était sûrement pas inconnu que le gaz représente près de 50 % de la production électrique italienne.

Un déterminisme intangible semble à la manœuvre, tendant à rendre principal le recours aux énergies renouvelables, et accessoire le recours à l’énergie nucléaire. En témoigne l’extrait ci-après, commenté du rapport mentionné au début.

 

L’importance à accorder au nucléaire dans l’avenir du système énergétique

L’énergie nucléaire peut contribuer, parallèlement au déploiement généralisé des énergies renouvelables et d’autres technologies, à atteindre les objectifs climatiques de l’UE et à renforcer la sécurité de l’approvisionnement. Selon The European Commission’s EC REF2020, le nouveau nucléaire pourrait également jouer un rôle dans les systèmes énergétiques intégrés à forte pénétration des énergies renouvelables en fournissant une production flexible.

Commentaire 
En somme, la production électronucléaire doit se résigner au rôle de supplétif de moins en moins sollicitable – ce dont on entretient l’illusion – d’une production électro-renouvelable à rendre partout massivement pénétrante à n’importe quel prix.

 

Prolonger la durée de vie du parc de réacteurs existant pour maintenir un approvisionnement à faible émission de carbone, à condition que la sûreté puisse être démontrée.

Commentaire 
Quand en aurons-nous fini avec ce marronnier d’une démonstration théorique de sûreté absolue, l’alibi que les antinucléaires insatisfaits par principe ne lâcheront jamais ? En guise de démonstration, que veut-on de plus que les 2200 années de réacteurs d’exploitation électronucléaire française sans incident et la robuste statistique démontrant que la production électrique de loin la plus sûre – en tout cas ayant fait jusqu’ici le moins de victimes – est certainement la nucléaire, TMI, Tchernobyl et Fukushima compris ?

 

Construire de nouveaux réacteurs nucléaires en utilisant des technologies établies. Pour faire de l’énergie nucléaire une source d’énergie rentable, les coûts doivent être maîtrisés (le LCOE du nucléaire a augmenté de 46 %, passant de 123 USD/MWh en 2009 à 180 USD/MWh en 2023, selon les données de Lazard et BNEF, soit plus que le LCOE des autres sources d’énergie propre les plus courantes).

Commentaire 
Quand, pour la seule période 2004-2015, les Européens ont dépensé 860 milliards d’euros dans les renouvelables (cf le numéro 84 de leur lettre géopolitique de l’électricité), les Allemands y ayant contribué pour plus de 200 milliards, Mario Draghi aurait-il le culot de sous-entendre que ces dernières auxquelles il est ici fait un sort seraient plus rentables que le nucléaire ? Outre le caractère farfelu des chiffres annoncés, sait-il au moins que, compris entre 120 et 140 euros, le prix du MWh EPR de Flamanville est celui d’un prototype, par conséquent appelé à s’effondrer pour les MWh des filières industrielles en découlant, comme il l’a été pour tous les paliers en exploitation ?

 

Mettre sur le marché une nouvelle génération de réacteurs nucléaires, notamment les petits réacteurs modulaires (SMR).

Commentaire
On attend que les conseillers de Mario Draghi nous démontrent que se doter de 4 à 8 réacteurs PWR issus de la technologie sous-marine, plutôt que d’un seul réacteur PWR de 1200 MW, est économiquement plus rentable – en investissements complets pour le système électrique, en coût d’exploitation, en charges fixes… – sur les durées de vie totales, plus sûrs, d’exploitation plus fiable aux plans de la commodité et de la disponibilité et plus respectueux de l’environnement.

 

Accroître la sécurité d’approvisionnement et limiter les prix élevés

Des réductions temporaires des taxes sur l’énergie, des subventions d’État, des plafonds de prix, des plafonds de revenus, une réglementation des marchés financiers et des efforts pour réduire la demande.

Commentaire
On ne peut pas ériger l’ascèse énergétique en principe économique permanent. La réduction volontaire de la demande finira forcément par devenir asymptotique. Aussi, lorsque l’étiage sera atteint, quelle disposition garantissant la pérennité de l’équilibre production-consommation restera-t-il à prendre, autre que celle d’augmenter les capacités de production ?

 

Garantir des prix plus stables pour les consommateurs et des flux de revenus pour les investisseurs. Pour y parvenir, l’utilisation de contrats à long terme comme moteur du déploiement des énergies renouvelables est encouragée. Une obligation d’utiliser des contrats bilatéraux pour différence (CfD) pour le soutien direct des prix a été introduite et le recours aux contrats d’achat d’électricité (PPA) est encouragé dans la conception du marché de l’électricité.

Commentaire
Sur ce point, on ne peut que renvoyer le lecteur au récent article intitulé « Réguler le prix de vente de l’électricité sans égard à son prix de revient et à la marge producteur ».

 

Améliorer les permis avec la directive révisée sur les énergies renouvelables (RED) et le règlement d’urgence pour accélérer les procédures.

Commentaire
La preuve éclatante est ici apportée de la volonté de rendre la production électro-renouvelable partout massivement pénétrante, (implicitement) à n’importe quel prix !

 

Objectifs

Premièrement, le coût de l’énergie doit être abaissé pour l’utilisateur final. Les avantages financiers de la décarbonation doivent être anticipés et transférés à tous les consommateurs.

Commentaire
L’article auquel le lecteur est renvoyé ci-avant montre que le seul moyen de baisser le coût de l’énergie à l’utilisateur final est tout bonnement de produire cette dernière au moindre prix. En ce qui concerne la décarbonation, les Français découvrent avec plaisir qu’elle va leur procurer des avantages financiers. Mario Draghi et ses amis pourraient-ils leur préciser lesquels ? Car la dure obligation de décarboner tous azimuts ne leur saute pas vraiment aux yeux, quand leur pays ne doit répondre que de 0,9 % du CO2 anthropique planétaire, soit le trentième de ce dont la Chine est responsable, le quinzième de ce qu’ont produit les américains.

 

Deuxièmement, la décarbonation doit être accélérée. Pour y parvenir, toutes les technologies et solutions disponibles (par exemple les énergies renouvelables, le nucléaire, l’hydrogène, les batteries, la réponse à la demande, le déploiement des infrastructures et les technologies d’efficacité énergétique et de CCUS) doivent être exploitées en adoptant une approche technologiquement neutre et en développant un système global rentable.
Par exemple, décarboner progressivement le passage à l’hydrogène et aux gaz verts dans l’industrie, lorsque cela est rentable.

Commentaire
Le passage à l’hydrogène ne sera jamais rentable ! En dehors de la valorisation du sous-produit H2 de la pétrochimie, toute tentative de démonstration visant à faire passer ce gaz pour une ressource énergétique primaire et même secondaire rentable relève de l’escroquerie. On ne compte plus les démontages méthodiques de telles tentatives en apportant la preuve.

 

Propositions

Les principales propositions dans le secteur de l’électricité devraient contribuer à accélérer l’approvisionnement en sources de production d’électricité moins chères (permettant le développement des énergies renouvelables, tout en maintenant et en développant l’approvisionnement en électricité nucléaire et hydraulique). Ces propositions soutiendraient le développement des réseaux et des infrastructures de flexibilité nécessaires pour éviter les goulets d’étranglement ou l’intermittence conduisant à des prix de l’énergie plus élevés, tout en minimisant les coûts globaux du système :
– Simplifier et rationaliser à court/moyen terme les processus d’autorisation et administratifs pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables, des infrastructures de flexibilité et des réseaux.
– Encourager à court terme/moyen terme/long terme les mises à niveau des réseaux et les investissements dans les réseaux pour faire face à l’électrification de l’économie et éviter les goulets d’étranglement.

Commentaire
Il n’y a plus guère que les conseillers de Mario Draghi pour ignorer que, au-delà de 30 %, la présence de renouvelables non pilotables dans tout mix de production électro-énergétique rend le système production-consommation très instable, au point de le placer sous la menace permanente d’un blackout. Les exemples de blackout ou de presque-blackout ayant cette cause abondent, dont un particulièrement édifiant.

 

Maintenir à court terme/moyen terme/long terme l’approvisionnement nucléaire et accélérer le développement du « nouveau nucléaire » (y compris la chaîne d’approvisionnement nationale).

Commentaire
Quel nouveau nucléaire ? Le seul qui vaille pour très longtemps est le nucléaire de quatrième génération – la filière dite rapide – dont notre infortuné Superphénix fut le plus illustre précurseur ; certainement pas le SMR.

 

Promouvoir à moyen terme/long terme le rôle des technologies de captage, d’utilisation et de stockage du carbone (CCUS) comme l’un des outils nécessaires pour accélérer la transition verte de l’UE.

Commentaire
Avec ça, nous sommes assurément sur la bonne voie pour abaisser le coût de l’énergie à l’utilisateur final !

 

La souveraineté énergétique nationale plus que jamais en question

Si l’on en croit la déclaration suivante de Mario Draghi, cette souveraineté au moins partielle serait bien plus accessible à notre pays qu’un certain intégrisme européiste le laisse entendre, si Élysée-Matignon manifestait la réelle volonté de la reconquérir.

Alors que les Parlements nationaux ont le pouvoir de vérifier si la législation de l’UE est conforme au principe de subsidiarité au moyen d’avis motivés – et potentiellement de déclencher la procédure dite du « carton jaune » –, beaucoup n’exercent pas activement ce droit. Par exemple, sur les 39 Parlements ou chambres nationales de l’UE, seuls neuf (de sept États membres) ont émis des avis motivés dans le cadre du contrôle de la subsidiarité en 2023. Une enquête à l’échelle de l’UE devrait être lancée pour analyser les raisons qui sous-tendent l’exercice passif du contrôle du principe de subsidiarité par les parlements nationaux. Sur la base de ses conclusions, des initiatives devraient être prises pour renforcer la capacité administrative et le rôle des parlements nationaux et des États membres dans leur contrôle de l’activité législative de l’UE.

Pour autant, dans l’hypothèse d’une souveraineté énergétique miraculeusement recouvrée, que ferait de la préconisation suivante la pathétique convention auquel le gouvernement de la France est livré pour au moins dix mois ?

Les besoins de financement nécessaires à l’UE pour atteindre ses objectifs sont massifs, mais l’investissement productif est faible malgré une épargne privée abondante. Pour atteindre les objectifs énoncés dans ce rapport, un investissement supplémentaire annuel minimum de 750 à 800 milliards d’euros est nécessaire, sur la base des dernières estimations de la Commission, ce qui correspond à 4,4-4,7 % du PIB de l’UE en 2023. À titre de comparaison, les investissements dans le cadre du plan Marshall entre 1948 et 1951 équivalaient à 1-2 % du PIB de l’UE. Pour réaliser cette augmentation, il faudrait que la part de l’investissement de l’UE passe d’environ 22 % du PIB aujourd’hui à environ 27 %.

S’y trouverait-il seulement quelqu’un pour chercher à dénicher dans les 800 milliards d’euros ci-dessus les centaines de milliards d’euros avec lesquels Mario Draghi propose à l’UE de continuer à abonder l’abyssal gaspillage perpétré depuis plus de vingt ans, au nom de la transition énergétique verte, au nom de l’energiewende ?

Quand l’incompétence règne à ce point en maître à Bruxelles et dans les grandes capitales des États membres de UE, comment peut-on sérieusement envisager que l’économie de cette dernière puisse parvenir à faire pièce à celle d’une Asie en pleine expansion et à celle imperturbablement souveraine des États-Unis, dans des délais raisonnables ?…




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