Regroupement de la pharmacie de Chamboulive avec celle de Seilhac : l’ARS rejette l’officine unique
La direction générale de l’ARS Nouvelle-Aquitaine a rejeté le projet de regroupement entre les pharmacies de Chamboulive et de Seilhac.Une décision était en effet attendue mi-septembre dans le cadre de ce dossier qui, bien qu’en apparence circonscrit à ces deux communes, a suscité une inquiétude chez de nombreux élus de communes rurales. Certains d’entre eux s’en étaient fait l’écho lors d’une récente réunion de l’association des maires de la Corrèze. La directrice de l’ARS en Corrèze, Sylvie Boué, a confirmé cette décision : « C’est une commission composée notamment de pharmaciens inspecteurs qui a statué sur la demande de regroupement. Il est apparu qu’il existait un risque sur l’approvisionnement en médicaments de la commune de Chamboulive. C’est d’autant plus sensible dans une commune où 40 % de la population a plus de 60 ans et les difficultés de déplacements sont accrues. »
Départ en retraiteCe projet de regroupement entre les pharmacies de Seilhac et Chamboulive avait été déposé à l’ARS dans la perspective de la fermeture de l’officine de Chamboulive dont la propriétaire a fait valoir ses droits à la retraite. Informée de ce projet de fermeture et de regroupement, la maire de Chamboulive, Betty Dessine, mécontente, avait alors saisi l’ARS. Elle exposait les risques encourus par les habitants de la commune, en termes d’accès aux soins et d’approvisionnement en médicaments ; des risques finalement étendus au maintien de l’activité des professionnels de santé du secteur. La décision de l’Agence régionale de santé est susceptible d’être contestée par l’une des parties prenantes. De son côté, la pharmacienne de Chamboulive, Patrica Bordillon, a fait savoir qu’elle prenait acte de la décision mais que cela ne modifiait en rien sa volonté légitime de partir à la retraite et que la pharmacie cessera son activité courant juin 2025.Arnaud Besnard