"Le fantastique, ça va de Tolkien à Mad Max" : que réserve le Salon entre les mondes 2024 à Aurillac ?
Au chapitre du vaste imaginaire humain, le fantastique tient sa place. Le futur et la science-fiction y bousculent les créatures lovecraftiennes. « Le fantastique, ça va de Tolkien à Mad Max, en passant par la Guerre des étoiles », illustre Jean-Luc Marcastel. Cette densité, illustrée par l’affiche signée Lionel Marty cette année, méritait bien un salon. L’auteur aurillacois s’est penché sur la question et la 7e édition du Salon entre les mondes prend place samedi 21 et dimanche 22 septembre. Parmi les invités, des spécialistes, « des pointures dans leur domaine, réserveront des temps à part, à la médiathèque », commente-t-il. Des temps… hors du temps, où l’imaginaire se déploiera sans limites.
Le salon « Entre les mondes » convie les amateurs de science-fiction et de littérature fantastique à Aurillac (Cantal)
À quoi ressembleront les animaux dans dix millions d’années ? Jean-Sébastien Steyer, paléontologue au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, s’appuiera sur les données scientifiques et l’évolution des espèces pour livrer ses hypothèses ce samedi, à 15 heures, à la médiathèque. Auteur de Demain, les animaux du futur, il fait partie des auteurs invités pour rencontrer les lecteurs.Dans la foulée, à 16 heures, toujours à la médiathèque, l’astrophysicienne de l’Université de Liège Yaël Nazé marquera les esprits cantaliens avec sa conférence interactive sur les anecdotes de l’astronomie. La scientifique proposera un atelier « À la recherche d’exoplanètes » pour les 10-12 ans, samedi, à 14 heures. Le jour même, à 10 heures, la table ronde, intitulée « La forge des univers » sera animée par Nathanaëlle Court, à la médiathèque.
Comment les auteurs créent un univers ? Ce travail sera au centre des échanges entre Fabien Cerutti, Antoine Rouaud et Mathilde Maras.
L’exposition en place depuis début septembre à la médiathèque porte sur les Pulp Monsters. « Les pulps, c’étaient les journaux pas chers fabriqués avec la pulpe du papier, donc ce qui restait de la fabrication du papier qualitatif, pour publier des romans fantastiques ou d’aventure, à l’époque où ce n’était pas reconnu, explique Jean-Luc Marcastel. L’univers des pulps a pourtant inspiré les cinéastes et auteurs. Il a surtout été le support d’auteurs, comme Edmond Hamilton, devenus célèbres parfois post-mortem, comme Lovecraft. »
Une expo pulp jusqu'à fin septembreL’exposition rassemble une sélection de couvertures de ces pulp, aux couleurs souvent criardes et délicieusement illustrées. « Ces couvertures représentent l’âge d’or de la science-fiction des États-Unis. Les grands auteurs et scénaristes, comme George Lucas, les ont lus, c’est sûr », sourit-il. Certaines couvertures évoquent des univers familiers, des personnages retrouvés dans la célèbre saga. Et puisque le fantastique, c’est fantastique, il s’agira aussi de s’amuser. Samedi et dimanche après-midi au musée d’art et d’archéologique, le public sera invité à participer à un « cadavre exquis fantastique », où chacun complétera une histoire dont il ne connaît ni le début ni la fin, « le meilleur texte sera récompensé », précise Jean-Luc Marcastel. Tête de pioche animera aussi des jeux de société au centre Pierre-Mendès-France.Le film d’anthologie John Carter (2012) sera projeté au cinéma et présenté par Jean-Luc Marcastel jeudi 26 septembre, à 19 h 45.
Anna Modolo
Gratuit. Le salon se tient à l’auditorium Maurice-Ravel, dans l’atrium de l’école de musique et à la médiathèque, samedi 21 septembre, de 10 heures à 19 heures, et dimanche 22 septembre, de 10 heures à 17 heures. Dès vendredi 20 septembre, des auteurs iront à la rencontre du public scolaire, dans les établissements du bassin d’Aurillac.