Top 14 : pour l'ASM Clermont, la thèse de l'erreur technique lors du passage à vide au Racing 92
Les Clermontois ont eu besoin de visionner les images de ces fameuses six minutes fatales où ils ont concédé trois essais face au Racing (63e, 66e, 69e). Inévitable pour comprendre ce qu’il s’est passé.
La saison dernière, l’ASM avait laissé beaucoup de points à ses adversaires dans les derniers moments des rencontres. Beaucoup de points encaissés en peu de temps. Pendant la période de préparation, Sébastien Bézy avait évoqué un mental à travailler pour éradiquer ce problème. Les fantômes du passé sont-ils de retour au Michelin ? Le demi de mêlée balaie l’argument et plaide plutôt pour une somme d’erreurs techniques.
« L’année dernière c’était un peu plus mental. Samedi au Racing, il s’agissait plus de points techniques. La saison dernière quand on prenait des points en peu de temps, on sentait qu’on baissait un peu les bras. Là, je n’ai pas eu cette impression. Ce sont plus des erreurs techniques que des manques de concentration. »
Sébastien Bézy était sur la pelouse de Créteil lorsque l’ASM a connu ce trou d’air. Le numéro 9 assume totalement sa part de responsabilité. « Il y a eu des erreurs de commises. Je suis le premier fautif. Sur le premier essai (63e), mon jeu au pied doit être dans le couloir des 15 mètres. On plaque le joueur à trois et du coup ça ouvre le côté fermé. Sur le deuxième (66e), je loupe le plaquage et cela permet à Gaël d’aller marquer. »
Une thèse par ailleurs totalement validée par l’entraîneur Christophe Urios. « Ce ne sont pas les vieux démons qui reviennent. Cela n’a rien à voir. Parfois, il nous est arrivé de nous écrouler et de ne pas trouver les clés. Là, ces six minutes sont parfaitement analysées. Ce sont des erreurs techniques individuelles. Un mauvais jeu au pied, une mauvaise pression, On ne défend pas très bien… Et finalement cela nous met dedans. »
« L’état d’esprit est remarquable »Pour le staff technique comme pour le groupe, ce passage à vide fatal n’est donc pas synonyme d’un mental trop friable. « L’état d’esprit est remarquable, souligne Christophe Urios. L’année dernière on pouvait s’écrouler et ne pas être bon à l’extérieur parce que notre état d’esprit était moyen. Mais là, nous avons la faiblesse de penser que cela va avancer. Quand on voit ce que l’on a fait à l’entraînement aujourd’hui (mardi), ce n’est pas ce que l’on a fait ce week-end. Le rugby que l’on a fait à Paris (Créteil) n’est pas le rugby que l’on veut faire. »
Bayonne se présente dès samedi au Michelin. L’occasion parfaite pour corriger mais surtout améliorer la copie.
Arnaud Clergue