EN DIRECT. LR salue la "réflexion" de Michel Barnier pour "plus de justice fiscale"
Retraites, assurance chômage, pouvoir d'achat... Avec des dossiers sociaux urgents, syndicats et organisations patronales sont dans les starting-blocks pour rencontrer le nouveau Premier ministre Michel Barnier, dans l'attente d'une éventuelle conférence sociale. Pour l'heure, alors que la constitution du gouvernement se fait attendre, c'est son directeur de cabinet Jérôme Fournel qui a lancé une série d'entretiens, à commencer lundi par la CFDT qui a évoqué une simple "étape" avant un rendez-vous "le plus vite possible" avec le chef du gouvernement.
Les infos à retenir
⇒ Michel Barnier juge la situation budgétaire "très grave"
⇒ Gérald Darmanin refuse de rejoindre un gouvernement qui augmente les impôts
⇒ LR salue la "réflexion" sur "plus de justice fiscale"
LR salue la "réflexion" de Barnier
Les Républicains, parti dont est issu Michel Barnier, ont salué mercredi la "réflexion" du Premier ministre sur "plus de justice fiscale" et appelé à réduire "d'urgence" les dépenses de l'Etat, a indiqué à l'AFP Vincent Jeanbrun, porte-parole du groupe des députés LR.
"C'est tout à l’honneur de Michel Barnier d'ouvrir une réflexion sur plus de justice fiscale dans notre pays", a-t-il affirmé, estimant que "si cela veut dire soulager ceux qui travaillent et créent de la richesse pour rapprocher le salaire net du salaire brut, c’est une très bonne nouvelle".
Barnier juge la situation budgétaire "très grave"
Le Premier ministre Michel Barnier juge "très grave" la situation budgétaire du pays et il "a demandé tous les éléments pour en apprécier l'exacte réalité", a-t-il dit dans une déclaration à l'AFP, alors que ses futurs partenaires de gouvernement ne veulent pas entendre parler de hausse d'impôts. Une réunion prévue mercredi à 10H30 entre Michel Barnier et le groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) pour discuter notamment de ce point, a été "reportée" selon l'entourage du Premier ministre. Aucune nouvelle date n'est prévue à ce stade.
"La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave. J’ai demandé tous les éléments pour en apprécier l’exacte réalité. Cette situation mérite mieux que des petites phrases. Elle exige de la responsabilité", affirme Michel Barnier dans sa déclaration à l'AFP. "Mon objectif est de retrouver le chemin de la croissance et de faire progresser le niveau de vie des Français, alors que nous sommes déjà le pays où la charge des impôts est la plus forte", ajoute le Premier ministre, qui se dit actuellement "très concentré sur la constitution prochaine d’un gouvernement d’équilibre" pour "traiter avec méthode et sérieux les défis" du pays et "répondre ainsi aux attentes des Français".
Gérald Darmanin refuse de rejoindre un gouvernement qui augmente les impôts
Il est "hors de question" d'"entrer" dans un gouvernement qui augmente les impôts ou même de le "soutenir", a assuré le ministre de l'Intérieur démissionnaire Gérald Darmanin mercredi sur France 2.
"Augmenter les impôts, c'est la facilité", "je ne participerai pas à un gouvernement qui ne soit pas clair sur la question des impôts", a-t-il ajouté, défendant la position du camp présidentiel sur ce sujet.
Michel Barnier personnalité politique préférée des Français selon un sondage
Le nouveau Premier ministre Michel Barnier est la personnalité politique préférée des Français, avec 57% de bonnes opinions, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio paru mardi.
Michel Barnier, issu de LR et nommé à Matignon il y a moins de deux semaines, devance trois de ses prédecesseurs: Edouard Philippe (55%), Gabriel Attal (54%) et Jean Castex (54%). Il décroche ses meilleurs scores dans un électorat âgé (71% d'assentiment chez les plus de 65 ans) et, sans surprise, à droite (89% de bonnes opinions chez ces sympathisants).
Roussel estime que Barnier "connait la situation" et attend la suite
Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, premier responsable de gauche à être reçu par Michel Barnier, a jugé après sa rencontre que le Premier ministre "connaissait la situation du pays" mais s'est demandé s'il allait "y apporter des réponses". Michel Barnier "admet qu’il y a un problème de salaires, de logement, un problème dans la ruralité où les gens se sentent abandonnés. (...) C'est un Premier ministre qui connait la situation du pays", a estimé le patron du PCF à l'issue d'un rendez-vous "très franc", "très sincère", de près d'une heure.
"Maintenant est-ce qu’il va y apporter des réponses ? Nous le verrons et nous le saurons bientôt", a ajouté M. Roussel, qui lui a parlé "salaires", "services publics" et "sécurité".