Daniel Brugès déclare son amour aux chats dans son dernier ouvrage

les salers et les aubrac vont être jalouses. Une fois n’est pas coutume, leur aquarelliste attitré, Daniel Brugès, leur a fait une infidélité. Pour les chats, à qui il a dédié un ouvrage. Mais l’auteur ne s’est pas embourgeoisé pour autant. Car s’il aime cet animal, « c’est depuis mon enfance. J’ai toujours eu une affection pour les chats de ferme, chez moi il y en avait toujours plusieurs, ceux de l’étable, ceux de la maison, et ils ne se mélangeaient pas. »PopulairesAu fil des années, il les a croqués, leur a dédié des textes, avant de se décider à leur consacrer un ouvrage quand il a vu que Gribouille, son chat actuel, commençait à faire son âge. « J’ai voulu lui rendre hommage, comme à tous les chats populaires, des maisons, des granges, des rues… Même si je n’ai pas oublié les chats de races. »

Un hommage très sensible, poétique, avec un livre « de miscellanées, comme on dit désormais. Il n’y a pas de fil conducteur. Juste des textes à picorer, tantôt des poèmes, tantôt des contes, j’ai aussi compilé quelques expressions et dictons, on ne se refait pas. Avec l’idée de concevoir un beau livre qui parlerait à tous les amoureux des chats. Car chacun pourra se retrouver dans les descriptions que je fais de ces animaux. Chacun y retrouvera des souvenirs, chacun y retrouvera son chat. »Avec l’idée, aussi de faire un livre qui fasse du bien, réconfortant comme le ronronnement du félin quand on le caresse. Et avec une obsession particulière pour leurs regards, « car je trouve que toute leur intelligence s’y retrouve. » Un exercice plus compliqué que pour les vaches en termes de dessin, « car ce sont des modèles plus revêches, et parce que leur pelage est plus compliqué à retranscrire. » Mais qui devrait lui attirer autant de succès.

Amours de chats. De Daniel Brugès aux éditions de Borée. 112 pages, 25 €.

Yann Bayssat