Un homme suspecté de s'être masturbé en public à Brive : s'agit-il de l'exhibitionniste casqué ?

Un homme de 60 ans a été présenté devant le tribunal correctionnel de Brive (Corrèze), ce mercredi 18 septembre, dans une affaire d’exhibitions sexuelles commises sur trois victimes, dont deux adolescentes de 14 et 15 ans. Après avoir demandé un délai pour préparer sa défense, le sexagénaire a été placé en détention provisoire. Le tribunal a décidé de suivre les réquisitions du parquet, qui a soulevé l’inquiétude de voir le prévenu récidiver.

Un homme en orange avec un casque

Les faits qui lui sont reprochés ont été dénoncés par deux jeunes filles. Le 9 septembre 2024, elles se tenaient devant l’arrêt de bus de l’Ifsi quand elles ont aperçu un homme, vêtu d’une tenue de chantier orange fluo et d’un casque de moto, en train de « se masturber en les regardant, et en passant sa langue sur les lèvres ». Une des deux plaignantes aurait alors filmé la scène avec son téléphone, mettant en fuite l’exhibitionniste. Les enquêteurs de la police de Brive ont fait le lien avec une affaire récente, celle d’une femme qui avait aussi déposé plainte pour des faits similaires, commis par un homme en tenue orange et portant un casque de moto.

21 mentions pour des faits d'exhibition

Cette première exhibition présumée avait eu lieu le 28 août dans le parc de l’ancienne caserne du 126e RI, à Brive. Grâce à l’exploitation de la vidéoprotection, les policiers ont pu retrouver la trace du propriétaire de la moto. Deux des trois plaignantes l’identifieront sur une planche lors de l’enquête.

L’homme était connu de la justice pour des faits de nature sexuelle. Sur les 28 mentions de son casier judiciaire, vingt-et-une sont des condamnations pour des exhibitions sexuelles. Lors de sa présentation en comparution immédiate, le prévenu a nié être l’auteur des derniers faits. « Je suis effectivement le motard, mais pas l’auteur. Quand j’ai commis des exhibitions par le passé, je les ai toujours reconnues. Mais quand ce n’est pas moi, je le dis », a assuré celui qui portait une tenue orange de chantier à l’audience. La date de son procès a été fixée au 23 octobre. Il encourt jusqu’à quatre ans de prison.

Pierre Vignaud