Des professionnelles du Puy-de-Dôme réagissent suite aux dérives de crèches privées : "L'enfant est la priorité"

"C’est important pour nous d’être là et de pouvoir bénéficier de ces journées de formation. Nous nous enrichissons et nous nous ressourçons. Par exemple, ce matin, nous avons eu une conférence sur les neurosciences et le comportement de l’enfant. Aujourd’hui, nous avons encore eu l’occasion de nous améliorer pour toujours mieux accueillir les enfants", se réjouissent trois participantes.Parmi elles, Laurence Marquès, gestionnaire et directrice d’une micro-crèche privée à la Roche-Blanche dans le Puy-de-Dôme. 

"Je gère cette structure d’accueil depuis treize ans maintenant. Je ne manque pas de me remettre en question, notamment grâce à ce type de formation. Nous avons le devoir d’offrir un service de qualité aux familles, mais aussi de faire fonctionner une entreprise. C’est un travail d’équilibre réalisé en équipe et qui ne doit jamais être au détriment de l’enfant et de la confiance établie avec les parents", insiste-t-elle.

L'enfant est la priorité

Et Carmen Morales, directrice d’une crèche publique de Gerzat d’ajouter : "Nous avons aussi un budget à tenir et nous aspirons à de meilleures conditions de travail, mais notre priorité, ce sont les enfants. C’est pour cela qu’il est nécessaire de participer à des formations comme aujourd’hui."

Ces professionnelles ont donc à cœur d’être les plus irréprochables possible. Alors, quand nous évoquons avec elles, les dérives au sein de certaines crèches privées dénoncées dans l’ouvrage du journaliste Victor Castanet (maltraitance, personnel non qualifié, crèche en sureffectif, nourriture “low-cost”…), les visages se tendent un peu.

Des révélations qui ébranlent la profession

"Nous sommes des milliers de professionnels travaillant au quotidien avec ces petits êtres qui dépendent de nous. Ces dérives qui sont révélées viennent ébranler tous ceux qui font ce métier par vocation. Il ne faut pas les cacher, mais il est important de rappeler qu’il y a des accueils qualitatifs chaque jour dans ces structures avec des projets innovants autour de l’enfant et des parents."

Et cela nous émeut aussi pour ces petits enfants qui ont été touchés par ces dérives", souligne Carmen Morales. "Tout cela nous pousse encore à être meilleures", reprend alors Laurence Marquès.

Pour Véronique Cordeiro Paspali, chargée de conseil et développement à la CAF, "le déferlement médiatique autour de ces révélations va probablement inquiéter les parents. Les professionnels vont devoir les rassurer. De notre côté, nous les soutenons activement, notamment à travers l’organisation de formations leur permettant d’innover, de s’adapter et d’améliorer leurs pratiques, comme ce mardi 17 septembre." 

Stéphanie Merzet