Le collectif La Brume poursuit sa mutation : un cinquième numéro de son journal paraîtra bientôt
Leur coup de cœur amical et artistique remonte à la création d’un calendrier en septembre 2022. "Ce petit projet a bien fonctionné. On a alors décidé de mêler nos compétences et de créer un journal", se souvient Ophélie, membre du collectif d’artistes plasticiens La Brume. "Pendant quatre mois, chaque lundi soir, on se retrouvait pour décider de ce qu’on allait mettre dans le journal." La première édition de La Brume date d’avril 2023. Depuis, le petit groupe s’est agrandi et ils sont désormais une vingtaine d’artistes.
Très vite, les membres ont décidé de se structurer en une association. "Après le deuxième numéro, on a créé La Niola ou La Brume en thiernois", précisent ses membres, thiernois d’adoption. Le but ? Pouvoir répondre à des contrats de ville.Et ce projet s’est déjà traduit par la sortie du quatrième numéro. Paru en juin, son thème est spécifique : la réouverture de la médiathèque [qui date de décembre 2023, ndlr]. "La mairie nous a proposé une résidence de deux mois à la médiathèque. L’idée était d’animer des ateliers et d’illustrer ce travail dans un numéro." Plusieurs ateliers ont ainsi été proposés, notamment à destination des enfants : écritures musicales, écriture du mouvement animé par la danseuse chorégraphe Faustine Aziyadé. Les participants ont également pu travailler autour de la sténographie et de la transcription de la langue des signes. Et même se lancer dans l’écriture d’un conte collectif ou encore de faits divers. Les résultats de ces travaux ont été regroupés et dessinés dans le quatrième numéro.
Un projet autour des vitrines vides de ThiersCôté logistique, en général, 250 exemplaires de chaque numéro sont imprimés à l’atelier Ocho Gambas, Ils sont vendus, à prix libre, au Café de la Gare, au Central, au café-rencontre Le vol de bourdon et au Creux de l’Enfer. Il est également consultable sur place à la médiathèque. Le collectif a pour objectif de sortir trois exemplaires par an. Un cinquième numéro devrait d’ailleurs paraître sous peu. Cette fois, les artistes ont travaillé sur le sujet de la mort. Interrogé sur la date de sortie, le collectif s’amuse : "C’est brumeux. Le meilleur moyen de le savoir est de s’inscrire auprès du collectif pour être prévenu."Et après ? Courant octobre, et jusqu’en décembre, le collectif lancera "En avant les devantures". L’idée ? Proposer des ateliers dans certaines vitrines vides de la ville. Au programme : sculpture, textile, gravure ou encore scénographie. Le but ? "Donner un peu de vie dans la ville."Pratique. Renseignements : collectiflabrume@gmail.com. Atelier temporaire à la Maison des sept péchés capitaux.
Lydia Reynaud
La Brume imprimée à l’atelier Ocho Gambas
Depuis le tout premier journal, les numéros sont imprimés à l’atelier Ocho Gambas. Seule exception, lors de la journée d’inauguration de la médiathèque en juin, le public a pu assister en direct à l’impression de cent exemplaires dans le nouvel équipement culturel. L’atelier Ocho Gambas a ouvert en mai. "On a fini les travaux pour le rendez-vous culturel les Arts en balade", précise Ophélie, membre de La Brume, à la tête de l’atelier. Elle proposera bientôt des ateliers de sérigraphie.