Bernard Werber, Nicolas Feuz, Javier Castillo… : on vous dit pourquoi nos journalistes aiment leurs derniers livres
Découvrez les derniers coups de coeur des journalistes de la rédaction dénichés au rayon nouveautés des librairies :
Vies antérieuresLa valse des âmes de Bernard Werber. Bernard Werber renoue avec ses amours initiales. Pas les fourmis, non, mais retour à la belle époque des Thanatonautes. Werber n’est jamais aussi bon qu’en se faisant conteur. C’est un livre à ouvrir au coin du feu. Avec une tisane fumante. Une lutte du bien et du mal qui remonte à Sapiens versus Néanderthal. Une exploration des vies antérieures. Une relecture de l’histoire. Ce que Werber fait de mieux : ouvrir des perspectives, de nouveaux points de vue.Et qu’importent les facilités parfois, on lit Werber avec son œil d’enfant. (Chez Albin Michel, 624 pages, 22,90 €)Simon Antony
Roman policierLes Extradées de Nicolas Feuz. Depuis le dernier Bernard Minier, Les effacées, sorti au printemps, on n’avait pas pris autant de plaisir à lire un policier… Dans Les Extradées, on retrouve le procureur Norbert Jemsen. Il doit faire face au suicide d’une adolescente et à la disparition de sa meilleure amie. Une course contre-la-montre va s’engager afin de retrouver la jeune fille vivante. Au même moment, dans une prison, des femmes font face à une gardienne de prison tyrannique. Qu’est ce qui les a menées derrière les barreaux ? Quel est le lien entre toutes ces affaires ? (Rosie & Wolfe, 336 pages, 19,50 €)Marion Chavot
IntrigueLe jeu de l’âme de Javier Castillo. New York, 2011. La journaliste d’investigation Miren Triggs reçoit la photo d’une adolescente disparue il y a neuf ans. Or, une autre ado scolarisée dans le même établissement privé vient également de disparaître. Miren, qui tente de survivre à un passé qui la hante, s’investit dans l’enquête. Trop. Une enquête qu’elle mène aux côtés de son mentor Jim Schmoer et en parallèle d’un agent du FBI, Ben Miller. Religion, morts suspectes, lourds secrets, le mystère s’épaissit dans cette suite de La jeune fille sous la neige (qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu pour comprendre l’intrigue). (Chez Albin Michel, 416 pages, 21,90 €)Laëtitia Chrétien
16 ans en IranBadjens de Delphine Minoui. Femme, Vie, Liberté : c’est un roman de la révolte. La narratrice iranienne de ce monologue s’appelle Badjens. Même si sa famille, désolée que ce soit une fille, l’a nommée Zahra à sa naissance, il y a 16 ans. Seize années à subir les diktats d’un père tout-puissant et à savourer les discrets signes d’amour d’une mère… Seize années à grandir entre les injonctions d’une société cadenassée. Seize années aussi à s’entraider entre copines d’ici et d’ailleurs. Seize années à tenter d’exister quand tout est fait pour vous effacer. Seize années pour constater que l’on n’est pas seule. (Au Seuil, 160 pages, 18 €)Pascale Fauriaux
Premier romanUne Double faute de Pascale Tournier. Tout ce que les années 1940 a généré dans les têtes et les corps dégringole sur les générations suivantes dans un flou d’émotions que l’autrice s’attelle à démêler, en cherchant à rencontrer son grand-père. François, jeune inspecteur des Finances, poursuit sa carrière sous le Régime de Pétain, mais aime une actrice juive. Dans son cinquième livre, mais premier roman, Pascale Tournier palpe l’épaisseur historique du mot collaborateur et montre comment le poids du quotidien empêche de mesurer la gravité des événements politiques. (Le Cherche-midi, 176 pages, 18.80 €)Stéphanie Mena
EmotionAu crépuscule de Jaap Robben. De simplicité et de sensibilité ce Au crépuscule de Jaap Robben. Un univers particulier, ciselé. De beaux personnages, de l’émotion, des souvenirs enfouis qui remontent à la surface… Entre l’hier et l’aujourd’hui il y a Frieda. Deux âges, des amours, des drames, des libertés. Vie(s) de femme(s). On ne sait jamais vraiment à qui l’on parle, c’est vrai dans la vraie vie. Qui dit ? Qui raconte tout ? Que savons-nous réellement de celles et ceux qui nous entourent ? Un roman saisissant, que vous ne lâcherez pas. (Chez Gallmeister, 416 pages, 24,90 euros).Julien Dodon