Électricité : quel est cet outil gratuit qui peut vous permettre d'économiser des dizaines d'euros sur votre facture ?
Est-ce que je vais pouvoir tout à la fois glisser le poulet au four, faire vrombir la machine à laver et brancher l’aspirateur sans risquer le “pétage de plombs” – au sens propre – généralisé?? Vous vous êtes forcément posé la question au moment de souscrire votre contrat d’électricité et de déterminer la puissance de votre compteur.
Le choix n’est pas neutre. Exemple : entre 6 kVA et 9 kVA (*), les deux options les plus courantes, le coût annuel de l’abonnement, quel que soit votre fournisseur, passe de 151,2 euros à 189,48 euros en tarif de base. Pour atteindre 12 kVA, la facture grimpe à 228,48 €.
D’après Octopus Energy, il se trouve justement que plus de la moitié des Français paieraient pour une puissance supérieure à leurs besoins réels, par excès de prudence ou défaut d’information.
« Nous avons procédé à des calculs en nous basant sur l’échantillon conséquent de nos 300.000 abonnés et en extrapolant ensuite à l’ensemble des foyers, en recourant à une méthode solide de redressement statistique », explique Lancelot d’Hauthuille, le directeur général de cet opérateur alternatif qui promet à ses clients une électricité « 100 % verte et française ».
Une économie moyenne de 26 euros par anVerdict?? « 56 % des foyers ont souscrit une offre trop importante. Le plus souvent, la surestimation s’élève à 1, 2 ou 3 kVA. Chaque ménage pourrait faire au final une économie moyenne de 26 euros par an. À l’échelle nationale, en retenant une hypothèse plutôt conservatrice et basse, les Français perdent ainsi plus de 300 millions d’euros. C’est loin d’être négligeable?! »Pour permettre à chaque abonné de savoir s’il a pris l’option la mieux calibrée à ses usages, Octopus vient de lancer un service « gratuit et accessible, quel que soit son fournisseur », baptisé Opti’Compteur.
L’opération ne prend que quelques secondes : il suffit de se connecter sur le site octopusenergy.fr, d’indiquer son identité et de tapoter les quatorze chiffres du point de livraison (PDL) qui apparaissent sur les factures ou directement sur le boîtier Linky. La réponse tombe quasi instantanément.
Changement possible du jour au lendemainDans le cas où l’outil révèle une inadéquation entre votre contrat et vos besoins, la puissance idoine vous est suggérée dans la foulée. La suite est une formalité : si vous êtes équipé d’un compteur communicant, comme 95 % des Français, le changement sera opéré dès le lendemain de votre demande de modification.
« Là aussi, on a pris un algorithme qui laisse une marge, et qui vous évitera d’avoir à réarmer votre compteur tous les deux jours », rassure Lancelot d’Hauthuille.
La démarche n’étant évidemment pas exempte d’arrière-pensées commerciales – « on reste une entreprise?! », sourit le DG –, Opti’Compteur vous donne alors la possibilité de faire un devis et de changer éventuellement de “crémerie”. « Rien d’obligatoire bien sûr, c’est une simple suggestion », souligne Lancelot d’Hauthuille, tout en faisant valoir que « contrairement à d’autres acteurs, qui sont restés sur les seuils historiques (6, 9, 12 kVA, etc.), nous proposons des contrats à des niveaux de puissance intermédiaires, par exemple à 5 ou 7 kVA, ce qui permet d’ajuster au plus près et d’avoir une réelle optimisation. »
Si Octopus espère forcément que ce “coup” lui permettra de gagner de nouveaux clients, le secteur, même libéralisé, reste très largement dominé par une poignée de mastodontes : Enedis (qui couvre 70 % des abonnés), Engie et TotalEnergies trustent à eux trois environ 95 % des parts de marché.
Stéphane Barnoin
(*) Ce qui permet de délivrer, à un instant T, une puissance maximale de 6.000 ou 9.000 watts.