Une soirée à Aurillac pour briser le tabou du deuil périnatal
La démarche de créer une association n’a pas été automatique pour Aurélie Vidalinc et Dorothée Chavanon. Elle a mûri, longtemps, avant de prendre forme.Il a fallu prendre un peu de recul, « cheminer, il fallait être bien dans nos têtes pour pouvoir entendre, écouter ce qu’ils ont à dire », explique Aurélie Vidalinc.
« J’ai lu énormément de livres, de témoignages et on s’est dit : “ça manque trop”, enchaîne Dorothée Chavanon. On n’est pas des pros, mais on écoute, sans aucun jugement. On peut aiguiller, ensuite, vers des pros. »
L’association accueille tout le monde, écarte le délai considéré pour établir les statistiques (décès entre 22 semaines d’aménorrhée et avant la première semaine de vie) : tout le monde peut se présenter dès lors qu’il a perdu un bébé, pendant la grossesse ou après l’accouchement et que « le lien parent-enfant s’est créé ».
Une association pour aiderSurtout, elles espèrent toucher les mères, mais aussi les pères, les frères et sœurs qui voudraient partager leur expérience : « Nous voulons étoffer l’association. L’objectif est d’éviter le voyeurisme. On veut quelque chose d’intimiste, adapté à la personne ».
Les deux femmes organisent ce mardi 15 octobre, à 18 h 30, une soirée d’échange à la maison des Fmilles, à Aurillac. « On a fait venir des professionnels et on mettra de la documentation à disposition », précisent-elles. La soirée est organisée en lien avec l’Udaf, le centre hospitalier Henri-Mondor ou encore Familles rurales Cantal.
Pierre Chambaud