"Je suis choqué" : le patron d’un bar-cave du Puy-de-Dôme accusé de maltraitance animale par l’association One Voice
Ce mardi 15 octobre, Michaël Borsato est encore surpris par la nouvelle diffusée sur les réseaux sociaux. Gérant du "V and B" d’Aubière, le Puydômois est accusé de maltraitance animale par l’association de défense des animaux One Voice.
Quelques minutes de showLes faits remontent au 13 septembre dernier. Ce jour-là, Michaël Borsato a organisé une soirée "jungle" pour fêter les quatre ans de son bar-cave. Parmi les attractions, il y a un show avec un serpent.
"J’ai trouvé ça sur internet et ça collait bien avec le thème de la soirée. Le prestataire lyonnais m’a indiqué le protocole à suivre : personne ne devait toucher le serpent et il fallait couper la musique pendant le show fait par une charmeuse de serpent. Nous avons respecté ces demandes. Ça a duré quelques minutes. Je ne savais pas du tout que ça pouvait poser problème. Si je l’avais su, je n’aurais pas fait ça. Je peux maintenant vous dire que je ne le referai jamais", a détaillé Michaël Borsato.
Le bien-être des animaux en questionDepuis plusieurs années, One Voice dénonce "l’exploitation d’animaux sauvages à des fins de divertissement" aux quatre coins de France. C'est notamment elle qui a dénoncé la coutume du "cou de l'oie", pratiquée lors de la fête patronale de Saint-Bonnet-près-Riom (Puy-de-Dôme) ou la présence de rapaces dans les fêtes médiévales au château de Ventadour (Corrèze).
"Les animaux ne sont pas des accessoires et leur place n’est pas en boîte de nuit."
Pour le serpent utilisé lors de la soirée du "V and B" d’Aubière, l’association dit avoir porté plainte contre l’établissement, ses gérants et le propriétaire du reptile en s’appuyant sur une loi du 30 novembre 2021 qui interdit de présenter des animaux domestiques ou non domestiques en discothèque. Pointant le stress pour l’animal et le risque d’accident, One Voice exige que les animaux soient "définitivement tenus à l’écart de ces lieux et protégés comme il se doit".
Jugement expéditif sur les réseauxAujourd’hui, Michaël Borsato s’avoue dépassé par "les proportions incroyables que prend cette affaire", tant au niveau judiciaire que sur les réseaux sociaux.
"On me tire dessus alors que je n’ai rien fait personnellement."
Toujours dans l’attente d’une information "officielle", il fait face "du mieux qu'il peut" à cette situation aussi inattendue que compliquée à gérer. "A la base, je vends de la bière, je ne suis pas une discothèque, j’ai acheté une prestation mais je n’imaginais pas que ça pouvait poser problème. Je suis choqué. Mon intention n’a jamais été de faire de mal aux animaux. J’ai moi-même un chien et un chat, j’aime les animaux. Je vais me défendre mais j’estime que je n’ai rien fait de mal."
Maud Turcan