Wall Street ouvre partagée, apathique malgré une vague de bons résultats
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones cédait 0,64%, tandis que l'indice Nasdaq prenait 0,20%. L'indice élargi S&P 500 (+0,04%) était lui proche de l'équilibre.
Lundi, Dow Jones et S&P 500 avaient signé un nouveau record en clôture.
"Vu les gains enregistrés depuis les plus bas d'août, une ouverture à l'équilibre ne devrait pas être vue comme une déception", a tempéré dans une note Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Cela montre plutôt la résilience des acheteurs."
Une nouvelle fournée de résultats de belle facture n'est pas parvenue à faire décoller les indices.
Goldman Sachs (+0,14%), Bank of America (+1,79%) et Citigroup (-1,64%) ont toutes fait état de résultats supérieurs aux attentes, dopés par la banque de financement et d'investissement ainsi que les activités de marché.
Goldman Sachs s'est distingué dans l'émission de dette et d'actions, ainsi que dans le négoce d'actions, à l'instar de Bank of America et Citigroup.
Cette dernière était néanmoins mise à l'écart par les investisseurs, qui ont pris ombrage de la hausse des créances douteuses, notamment sur les cartes de crédit.
La plupart des grands noms qui ont présenté leurs comptes mardi ont surpassé les projections des analystes.
Le gestionnaire d'actifs Charles Schwab (+7,28%) a notamment fait état d'une importante collecte nette, et le conglomérat Johnson & Johnson a relevé son objectifs croissance annuelle (+1,80%).
Pour Adam Sarhan, de 50 Park Investments, ces publications n'ont fait que confirmer "ce que nous savions déjà", à savoir que les comptes des entreprises américaines seraient satisfaisants.
"Maintenant que c'est fait, le marché est soulagé et fait une pause", explique le gérant.
La détente des taux obligataires, comme les résultats de sociétés, échouait à redonner de l'élan à Wall Street.
Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 4,04%, contre 4,07% vendredi en clôture. Le marché obligataire était fermé lundi pour cause de jour férié (Columbus Day).
"Le prochain catalyseur pourrait bien être les résultats du secteur technologique", anticipe Adam Sarhan. Le premier représentant de la tech, Netflix, présentera ses comptes jeudi après Bourse.
A la cote, Boeing progressait (+0,36%) malgré l'annonce d'un programme lui permettant d'émettre jusqu'à 25 milliards de dollars d'obligations ou d'actions pour se renflouer.
Parallèlement, l'avionneur a mis en place une nouvelle facilité de crédit de dix milliards avec quatre banques américaines.
Le groupe de médias de Donald Trump, Trump Media and Technology Group (TMTG) poursuivait son redressement, à la faveur de sondages qui donnent le candidat républicain vainqueur dans les Etats clefs du Nevada, de la Géorgie, du Michigan et de la Caroline du Nord.
En un mois, la valeur du titre TMTG a quasiment triplé (+187%).
Le géant de la pharamacie Walgreens Boots Alliance bondissait (+10,06%) malgré une lourde perte trimestrielle de 3 milliards lestée par des provisions pour dépréciations.
Les investisseurs ont davantage retenu l'annonce de la fermeture programmée de 1.200 pharmacies sur les trois prochaines années.
L'assureur santé UnitedHealth, première pondération du Dow Jones (9,2% de l'indice), décrochait (-9,14%) malgré des résultats meilleurs que prévu.
Les intervenants ont fait payer au groupe le resserrement, à la baisse, de sa fourchette de prévision de bénéfice annuel et une érosion de ses marges.
Nvidia reculait (-2,28%) après que l'agence Bloomberg a fait état d'une possible limite, imposée par le gouvernement, aux ventes des puces les plus avancées à des clients chinois.
Bloomberg mentionne également le concurrent AMD (-3,10%).