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Ноябрь
2024

Meurt-on plus là où on est né ?

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Trouver des chiffres sur les décès en France n’est pas compliqué. Obtenir une analyse des lieux de décès et des explications sur les raisons qui font qu’autant de gens naissent et meurent dans le même département, c’est autre chose...

Trois points de départ. Un site web : matchID.io, où on peut localiser les lieux de naissance et de décès des Françaises et Français morts depuis 1970. Une question : où meurent les personnes qui naissent dans ce département, ou celui-là ? Et une étude de l’Insee sur les personnes décédées en 2018.

Dans cette dernière, on apprend que  "47 % [d’entre elles] sont mortes dans leur département de naissance." Cette proportion grimpe largement dans les DOM ainsi que dans le Pas-de-Calais, le Nord, la Manche et le Finistère, avec des taux à plus de 70 %. L’Alsace et des départements du Massif central (Cantal, Aveyron, Haute-Loire) ressortaient également.

Quelques explications sont apportées à ces proportions élevées, comme "une plus faible mobilité entrante [...] ou bien un retour des personnes originaires de ces départements dans leur département d’origine." Seulement plusieurs éléments seraient à approfondir.

1- Peu de comparatif dans le temps

À partir de ces premières bases capturées à un instant T, on peut se demander si ces proportions évoluent avec le temps. Seulement, peu d’études approfondies existent sur le sujet et nos interlocutrices n’ont pu émettre que des hypothèses et pointer des éléments montrant la complexité de s’intéresser à une géographie des parcours de vie et de la mort.

De notre côté, s’appuyant sur les travaux de matchID.io, nous avons regardé, dans vos départements, si les personnes semblent toujours mourir sur le territoire où elles sont nées depuis 1973. Et même si une baisse est souvent perceptible, des départements comme la Corrèze, le Cantal ou la Haute-Vienne semblent conserver une forte proportion de personnes à la fois nées et mortes en leur sein au fil du temps.

Chloé Tavan, responsable de la division Enquêtes et études démographiques de l’Insee, suppose que "cette part a reculé du fait des mobilités résidentielles". Tout en précisant qu’il faudrait corroborer ces hypothèses.

2- Retour aux sources ?

Pas moyen non plus de confirmer un potentiel sentiment d’appartenance régional qui ferait qu’un Auvergnat reviendrait au pays pour ses derniers jours. "Au-delà d’un sentiment d’appartenance, il doit y avoir des facteurs plus objectifs et matériels" indique Chloé Tavan. "Avoir une maison, des membres de sa famille qui sont restés sur place, reprendre une exploitation familiale dans les territoires agricoles, etc. L’ancrage territorial pourra être plus fort pour ces raisons-là. L’endroit où l’on meurt, c’est un lieu où on a un logement, un ancrage concret sur le territoire."

Toutes les personnes nées nivernaises, euréliennes ou loirétaines, ne mourront pas toutes dans leur département de naissance non plus. Et il semble que les principaux territoires où les gens meurent, quand ce n’est pas là où ils sont nés, c’est dans les départements limitrophes à leur pays natal. Là aussi, il y a autant de raisons possibles que de personnes décédées, mais des pistes pourraient être creusées.

Comme le fait que la plupart des décès ont aujourd’hui lieu à l’hôpital ou en maison de retraite. Et parfois "les plus proches sont dans le département d’à côté", note Sophie Pennec, directrice de recherches à l’INED. "Les gens peuvent aussi vouloir se rapprocher de leurs enfants qui, eux, ont changé de lieu de vie."

3- Une mort, deux endroits

Ce qui amène une distinction importante à faire : le lieu de décès n’est pas le lieu d’inhumation. "N’importe quelle petite commune de France a son petit cimetière rattaché à son église alors que toutes n’ont pas leur hôpital" montre Chloé Tavan. Et Sophie Pennec de confirmer qu’il est difficile aujourd’hui d’analyser l’écart entre ces deux lieux. Mais d’ajouter qu’il y a plus de chances que l’on soit inhumé à l’endroit où l’on résidait.

"De même, le lieu de naissance n’est pas forcément le lieu de résidence des parents" ajoute Chloé Tavan. "Ce qui ferait plus sens, ce serait de comparer le lieu de résidence de la personne quand elle est décédée et le lieu de résidence de ses parents quand elle est née" pour estimer au mieux cette part de personnes qui meurent là où elles sont nées. 

Les parcours de vie sont tels que ce n’est pas parce qu’on meurt là où l’on est né qu’on n’a jamais quitté son département de naissance. En 2006, l’étude "Histoire de vie" de l’Insee montrait que les personnes interrogées avaient vécu dans environ quatre communes au cours de leur vie. Pour 23 % d’entre elles, ces changements avaient eu lieu dans le même département.

Nicolas Certes

Transport de personnes décédées : 3 règles

Le lieu de décès étant rarement le même que le lieu d’inhumation, quelques règles existent pour transporter un corps selon la situation. Sauf exception, l’entreprise de pompes funèbres se chargera de ces démarches.

Un transport de corps avant la mise en bière en France hexagonale doit être déclaré à la mairie du lieu de décès (avec celle du lieu de destination en copie si les deux diffèrent) et intervenir dans les 48 heures suivant le décès. Après dépôt dans un cercueil, la déclaration devra être adressée à la mairie du lieu de fermeture du cercueil.

Lorsqu’un rapatriement par avion est nécessaire, un cercueil hermétique en métal est obligatoire. Les frais sont à la charge de la famille (de 1.000 à 5.000 €). Qu’ils viennent d’Outre-Mer ou de l’étranger, ces retours doivent être autorisés par un représentant de l’État (préfets, consuls, etc.).




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