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Ноябрь
2024

À Thiers, le "Petit Père-Lachaise" regorge d'histoires insolites

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Silencieux, froid, sombre. Dans l’imaginaire collectif, on se représente souvent les nécropoles comme l’incarnation d’une perpétuelle journée grise de novembre. Et pourtant.

On ne saurait dire si c’est la chaleur inhabituelle de cet après-midi ensoleillé, le ruissellement de la Durolle en contrebas ou la verve de Michel Sablonnière. Mais le cimetière Saint-Jean semble davantage tiré d’un conte de Perrault que d’un roman de Stephen King.

L’église dont il porte le nom a été construite aux environs du XVe siècle. Ce dernier a quant à lui été créé au moment de la Révolution Française, pour pallier le surpeuplement du cimetière Saint-Genès.

Après avoir été béni en 1805, ce champ du repos est agrandi dans les années 1830. Et son architecture est on ne peut plus atypique.

Un glissement de terrain dans les années 1980

"Des terrasses ont été construites pour faire des allées, sur le même principe que pour les vignobles." Et dans la mort aussi, l’échelle sociale était déterminante. "Les plus riches étaient enterrés en haut, et les plus modestes en bas." Une partie des sépultures de ces derniers, malchanceux jusque dans l’au-delà, a disparu lors d’un glissement de terrain dans les années 1980.

Aujourd’hui, ce sont plus de 700 tombes de familles plus ou moins illustres de Thiers qui sont réparties sur les différents niveaux du "Petit Père-Lachaise". Un surnom qui se réfère aux monuments imposants qui y ont été bâtis. Comme le tombeau de la famille Decouson. "Il s’agit de la construction la plus importante du cimetière. Les Decouson étaient une famille de couteliers thiernois. Channebour, l’architecte qui a édifié leur tombeau, a aussi conçu des sépultures au Père-Lachaise." Comme la quasi-entièreté des tombes du cimetière Saint-Jean, celle des Decouson est en pierre noire de Volvic. "Il n’y en a qu’une qui est en pierre calcaire, mais elle se délite", souligne Michel Sablonnière.

Un peintre orientaliste mondialement connu

La déambulation se poursuit parmi les sépultures sombres, toutes démoussées mais rarement fleuries. "Ce sont de vieilles familles qui n’ont parfois plus de descendants. On n’enterre pratiquement plus personne ici, sauf si une place a été réservée dans un caveau familial." Comme c’était le cas dans celui de la famille Marilhat. Sur la pierre tombale se distinguent six rectangles. Cinq d’entre eux affichent le nom d’un défunt. Le sixième, lui, est vide. Et le restera. "La place était gardée pour le peintre orientaliste Prosper Marilhat. Mais il est décédé dans la capitale, où son succès et son travail l’avaient mené. Il est inhumé au Père-Lachaise."

De la poésie jusque dans l'au-delà

Papetiers, négociants, couteliers, peintres… Des Thiernois de tous horizons sont enterrés au cimetière Saint-Jean. Et si certains, comme Marilhat, forcés de quitter la cité Bitord, n’ont pu y retourner avant leur décès, d’autres sont revenus à Thiers après leur mort, pour y demeurer à jamais. "Il y a le cas particulier du docteur Lachamp, qui s’est expatrié aux États-Unis pour des raisons politiques au XIXe siècle. Il est décédé là-bas en soignant des malades. Sa femme, connaissant son attachement à la ville, mais ne pouvant faire rapatrier son corps jusqu’à Thiers, a uniquement ramené son cœur. Et il est enterré ici."

Si la beauté de la cité avait touché le cœur du docteur Lachamp, le cimetière Saint-Jean, lui, se charge de le garder. Pour l’éternité.

Fanny Rodriguez




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