Pro D2 : pénalités, plaquages ratés, franchissements... Les chiffres clés de la victoire à l'arrachée du Stade Aurillacois
21 pénalités
C'est évidemment la clé du match : l'indiscipline d'Oyonnax. Les visiteurs ont concédé 21 pénalités parmi lesquelles 5 cartons jaunes et 1 carton rouge. "On ne peut pas gagner en prenant six cartons, on a donné le bâton pour se faire battre", résumait Kévin Lebreton, capitaine des Oyomen, après la rencontre.
7 franchissements
Sans doute que les supériorités numériques à foison ont aidé, mais Aurillac a largement battu son record de la saison dans le nombre de franchissements. Face à Oyonnax, le Stade en a enregistré 7.
On voulait aérer un peu plus le jeu, confiait Roméo Gontinéac, l'entraîneur aurillacois. Oyonnax c’est dense et agressif. C’était notre stratégie de déplacer le jeu.
Avant ce match, les Cantaliens avaient cassé le rideau adverse trois fois par match en moyenne. À domicile, l'équipe restait sur des matchs très pauvre face à Nice (1 franchissement) et face à Béziers (1).
18 plaquages manqués
Malgré les supériorités numériques, le Stade Aurillacois a couru après le score pratiquement toute la rencontre, la faute à deux essais marqués rapidement par les Oyomen face à des Cantaliens bien en peine pour faire tomber leurs adversaires.
En 40 minutes, les locaux ont manqué 18 plaquages pour un taux de réussite de 74%. "Il y a eu un passage difficile, pendant 5 à 10 minutes, avec deux actions où ils envoient du jeu de très haut niveau, reconnaissait Gontinéac. Heureusement que ça n’a pas duré pendant 80 minutes. Après on s’est réveillé pour arrêter l’hémorragie."
En effet, en seconde période, les Aurillacois n'ont raté que 4 plaquages et n'ont plus encaissé d'essai.
7-3, la bataille des turnovers
C'était une clé du match, la bataille des turnovers, notamment dans les rucks, face à une équipe d'Oyonnax qui excelle dans ce secteur. Aurillac était bien rentré dans la partie, grattant plusieurs ballons d'entrée de jeu, mais, au fil du match, les visiteurs ont largement repris le dessus dans ce secteur, empêchant les Aurillacois d'enchaîner les temps de jeu et remportant la bataille des turnovers 7 à 3.
Lebreton "cinq étoiles""Ce n'était pas du tout la stratégie", confiait pourtant Lebreton après la rencontre. "La consigne c'était de ne pas attaquer les rucks pour ne pas consommer de défenseurs. Mais, comme on le travaille souvent dans la semaine, c'est une décision. Si tu décides de le faire il faut être sûr que ça aide l'équipe." Son entraîneur, Fabien Cibray, apportait une explication supplémentaire : "On a gagné plusieurs fois les collisions offensives, qui nous ont permis d'aller gratter."
De son côté, Gontinéac saluait la performance "cinq étoiles" de Lebreton. "Il nous a fait de tout." Meilleur plaqueur et meilleur gratteur de son équipe vendredi soir, il est sorti sous l'ovation du public de Jean-Alric, fidèle aux bons souvenirs de son ancien joueur.
Mathieu Brosseau