Thierry Blandinières, président du CA Brive : "Si des joueurs ne veulent pas s’investir avec nous, ils peuvent partir"
Quelques instants après la toute petite victoire face à Dax, lors de la huitième journée, les murs du vestiaire corrézien avaient tremblé.
La raison ? Une prise de parole musclée du directeur général Eduard Coetzee qui n’avait pas manqué de fustiger la copie rendue et le comportement de ses joueurs qui n’avaient, pour la grande majorité, pas pris la peine de saluer et remercier les pourtant plus de 11.000 courageux présents dans les travées du Stadium.
Une prise de parole qui aurait dû sonner comme un électrochoc ou une prise de conscience collective. En théorie. Mais, une semaine plus tard, force est de constater que les mots du nouveau directeur général se sont évaporés à peu près en même temps que le peu de certitudes corréziennes.
À Valence Romans, le paquebot CAB a pris l’eau. On l’imaginait loin d’être insubmersible mais il a même fini par couler en subissant une nouvelle lourde correction. En confirmant aussi et surtout que cette équipe n’a pas d’âme et pas de leader pour relever la tête dans les moments compliqués. Les saisons passent mais les maux restent.
Va-t-il enfin y avoir un sentiment de révolte ou d’urgence cette semaine ? Une chose est certaine. Dans la Drôme, les murs du vestiaire n’ont, cette fois, pas tremblé puisqu’aucun dirigeant n’était présent. Des absences pour raisons personnelles, familiales ou professionnelles, toutes légitimes il faut le préciser, mais qui renvoient une image pour le moins écornée. Comme si le CAB avait besoin de cela en ce moment.
Depuis Singapour, Thierry Blandinières a découvert le score final de la rencontre avec effroi. Contacté par nos soins, le président briviste n’a clairement pas mâché ses mots au moment d’aborder les prestations individuelles de ses joueurs.
Confiance totale en Pierre-Henry Broncan« Certains joueurs, nouveaux depuis cet été, n’ont peut-être pas encore bien pris conscience des exigences de la Pro D2. Nos internationaux doivent montrer l’exemple et nos leaders doivent s’affirmer. On l’a déjà dit dans le vestiaire contre Dax mais si des joueurs ne veulent pas s’investir avec nous, ils peuvent partir », pose, sans concession, Thierry Blandinières.
Le problème viendrait donc uniquement des joueurs ? Et si le souci venait aussi de la philosophie de jeu corrézienne, qui ne propose absolument rien offensivement ?
« On est effectivement très loin du jeu attractif qu’on veut proposer. Mais nous, dirigeants, faisons entièrement confiance à Pierre-Henry Broncan et son staff pour relever la tête. On attend une révolte contre Colomiers. » Supporters et partenaires attendent, eux, désormais des actes.
Benjamin Pommier