Le Kremlin rejette les accusations d’ingérence électorale aux États-Unis
«Quant aux accusations de tentatives d'influence ou d'ingérence, nous les rejetons fermement et nous répétons que nous n'avons pas interféré, que nous n'interférons pas et que nous n'interviendrons pas dans les affaires intérieures de qui que ce soit et que nous sommes très fermes dans la défense de nos intérêts en matière de non-ingérence dans nos propres affaires intérieures», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, au sujet des nouvelles allégations d'ingérence de la Russie dans les élections américaines.
Le secrétaire d'État de Géorgie, Brad Raffensperger, a accusé la Russie de menaces visant à compromettre la sécurité des élections dans son État. Cette affirmation, non étayée par des preuves concrètes, survient dans le contexte d'un incident ayant entraîné la suspension du vote dans un comté de Géorgie, selon le quotidien britannique The Guardian. Il s'agit de fausses alertes à la bombe contre des bureaux de vote dans le comté de Fulton, où deux sites ont été temporairement évacués. Ces menaces auraient visé cinq bureaux de vote au total.
Brad Raffensperger a déclaré : «Nous avons été confrontés à certaines menaces d’origine russe. Je ne peux pas évaluer à quel point elles sont réelles. Nous continuerons à réagir à des messages comme ceux-ci. Nous avons identifié la source, et cela venait de Russie».
Les agences de renseignement américaines ont précédemment affirmé que la Russie avait interféré dans les élections, accusant des individus liés à la Russie d'avoir fabriqué des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, montrant des fraudes électorales présumées en Géorgie.
L'ambassade de Russie aux États-Unis a réagi sur Telegram : «Nous avons pris connaissance de la déclaration des services de renseignement américains accusant notre pays de diffuser des vidéos fabriquées de violations électorales aux États-Unis. Nous considérons que ces allégations sont sans fondement. L'ambassade n'a reçu aucune preuve de ces allégations au cours de ses communications avec les responsables américains, ni aucune demande de renseignements au sujet du narratif promu par la presse».
Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a commenté la situation: «Ils accusent constamment quelqu'un d'interférer dans leurs élections. Les services secrets américains ont de nouveau accusé la Russie et d'autres pays de propager des mensonges sur les élections américaines et de diffuser également des mensonges au sein de la société américaine».
Ce n'est pas la première fois que la Russie est accusée d'ingérence dans les élections américaines. En 2016, un scandale avait éclaté au sujet d'une prétendue ingérence russe dans les élections présidentielles américaines, visant à favoriser la victoire de Donald Trump, candidat républicain, au détriment de la campagne d'Hillary Clinton, candidate démocrate. Des audiences au Congrès américain et des enquêtes des services spéciaux ont mis en évidence des attaques de pirates informatiques et les représentants de Facebook, Twitter et Google avaient été invités à témoigner de l'influence des comptes russes sur la situation politique du pays. Plus tard, en 2023, l'enquête menée par le procureur spécial américain John Durham a conclu que les accusations sur des liens entre Donald Trump et les services secrets russes étaient infondées.
Les autorités russes ont toujours répété que Moscou ne s'immisçait pas dans les élections des autres pays et ne permettait pas d'ingérence dans ses affaires intérieures.