Nouvelle étape dans le projet de réhabilitation de ce bâtiment emblématique de Thiers
Les élus de Thiers devaient se prononcer, mardi 5 novembre, sur le lancement de l’étude d’avant-projet de l’opération de réhabilitation de l’ex-Défi mode. Ce projet, depuis le départ, n’a pas les faveurs des oppositions, et ne fait toujours pas l’unanimité. La faute, cette fois-ci, a des coûts exponentiels. La première enveloppe s’élevait à 2.400.000 € HT.
L'enveloppe de départ exploseFace à des diagnostics structurels et patrimoniaux alertant sur l’état de dégradation très avancé du bâtiment, le budget a dû être revu à la hausse. Le nouveau coût prévisionnel s’élève à 4.613.600 € HT. De quoi inquiéter les élus d’opposition. "Plus le temps passe, plus l’état du bâtiment est catastrophique. On n’est pas à l’abri de problèmes structurels liés à des surcharges. La ville a-t-elle les épaules pour faire ça ?", a interrogé Philippe Barrau. Francis Roux, du groupe Mieux vivre à Thiers, a appelé de ses vœux à une diminution de l’enveloppe. "On a déjà revu le projet à la baisse", a assuré Stéphane Rodier.
Le sauvetage du bâtiment représente la moitié du budget.
Pendant que les uns proposaient de retirer la halle commerciale du projet, et d’autres de carrément raser le bâtiment, le point a été adopté avec neuf voix contre.
Mais face à tous ces échanges houleux, l’adjointe en charge de la vie associative, Catherine Paput, s’est passablement énervée.
Si on continue de ne rien faire, et de ne pas se secouer, Thiers se mourra. Il faut avoir confiance en cette ville. C’est lamentable, lors d’un conseil municipal, qu’on la considère aussi peu.
La hausse d’impôts en filigraneLors de chaque conseil, le sujet revient sur le tapis : la hausse des impôts votée l’an passé. Alors que les élus d’opposition s’inquiétaient de la capacité à investir de la Ville, Stéphane Rodier en a profité pour rappeler certaines choses. "Faut savoir ce qu’on veut. Soit on veut que le centre-ville revive et on met les moyens (faisant référence au projet Défi mode), soit on baisse les bras."
Concernant les échanges autour de la réhabilitation de la rue Conchette, où les avis se divisent concernant le traitement des câbles électriques, là encore, Stéphane Rodier a été tranchant :
Vous manquez de cohérence. Vous avez refusé d’augmenter les impôts l’an dernier, et maintenant vous vous plaignez du manque d’investissement. Vous ne pouvez pas être donneurs de leçon, et ne pas être cohérents.
Une attaque à laquelle Éric Boucourt a répondu en demandant du respect. "On s’adresse à vous avec respect. On vous demande de faire de même."
Sarah Douvizy