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Ноябрь
2024

Descendante des Chassaigne, elle veut ouvrir la maison fortifiée de Franc-Séjour au public

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En ce matin d’automne, le soleil qui arrose le domaine de Franc-Séjour éclaire trois silhouettes penchées vers le sol. Délicatement, leurs doigts extraient de la terre des petites fleurs mauves, qu’ils déposent dans un panier. Durant quinze jours, peu après l’aurore, dans le parc de cette maison fortifiée de Thiers, du monde est venu aider Armelle Levrat dans sa cueillette du safran. C’est la troisième année qu’elle récolte ces fleurs, cultivées pour leurs pistils si parfumés.

Armelle Levrat n’est autre que la fille de Jean Chassaigne, notaire bien connu de Thiers et dernier propriétaire de Franc-Séjour, jusqu’à son décès en 2022. "Cette maison a été construite en 1472, par Jehan Petitdé, rappelle Armelle Levrat. Elle est dans notre famille depuis 1735, quand Gaspard Chassaigne l’a rachetée. Il avait trois bateaux à Marseille et faisait du négoce. Mon grand-père et mon père ont vécu toute leur vie à Franc-Séjour, ils venaient passer leurs week-ends, comme dans une maison de campagne. Je pense que Papa sentait qu’on allait la reprendre, mais il ne préférait pas savoir." De peur qu’elle ne soit vendue à un tiers. "On n’en a jamais parlé."

Franc-Séjour, le charme discret d'une maison fortifiée, à Thiers

"Changement de vie radical"

Quelque temps après sa disparition, Armelle fait part à son frère et à ses deux sœurs de son souhait de reprendre ce domaine, où ils ont passé leur enfance et continuaient à se réunir en famille. "Cette maison, on l’aime, cela aurait été dommage qu’elle se vende."

Armelle et son mari Cyril ont quitté leur travail et ont déménagé en juillet 2023 de la région lyonnaise, avec les deux plus jeunes de leurs quatre enfants, prêts pour "un changement de vie radical". Car cette demeure, "il faut y vivre en permanence". Preuve en est de l’inondation subie dans la cuisine peu après leur arrivée. "L’année dernière à Noël, on s’est offert un échafaudage !", livre la mère de famille, qui règle son pas sur celui de ses ancêtres, pour entretenir ce bien inscrit aux Monuments historiques.

Ouvrir au public

Mais Armelle ne compte pas seulement y habiter avec les siens. "Cette maison, il faut la faire vivre", en accueillant du public. Pour cela, ce ne sont pas les idées qui manquent à celle qui était responsable de pastorale et qui a refait des études sur le tard pour apprendre à animer des groupes, notamment de jeunes. "Nous voulons faire une grande pièce dans la grange afin de recevoir différentes manifestations, annonce-t-elle. Nous aimerions aussi aménager la cour de ferme pour accueillir des festivals de musique, de théâtre, des expositions."

En plus de ces événements ponctuels, la quinquagénaire imagine une sorte de petit musée dans une des dépendances : "J’aimerais montrer, notamment aux enfants, la tradition culinaire française, comment on pouvait recevoir autrefois. Dans la ville du couteau, je voudrais évoquer l’histoire de la fourchette. Et puis donner des petits cours de cuisine, avec une cuisinière à bois, une balance avec des poids, un moulin à café, etc."

Des animations qui pourraient se dérouler lors des vacances scolaires par exemple, accompagnées d’un goûter et de jeux dans le parc. La tête fourmillant de projets, Armelle Levrat a aussi envisagé la possibilité d’organiser à Franc-Séjour une reconstitution historique de Thiers à travers les âges et même des itinéraires pédestres reliant la cité médiévale au domaine. Mais toutes ces initiatives sont pour le moment en attente des autorisations d’urbanisme. Un feu vert d’autant plus espéré que ces activités doivent permettre à la famille d’entretenir ces bâtiments séculaires.

300 m2 de safran

En attendant, Armelle Levrat s’est donc lancée dans une autre activité : le safran. Ce projet précède en fait l’arrivée de la famille Levrat à Franc-Séjour. Armelle et son mari avaient vu une émission sur cette épice. "Mon père nous avait dit : si ça vous amuse, allez-y !" Ils avaient donc planté 3.000 bulbes, sur 300 m2. Trois automnes plus tard, Armelle vit sur place et elle a obtenu son statut d’agricultrice, ce qui lui permet de vendre ses pistils rouges. Mais pas n’importe comment. "Sablés au safran et parmesan, gâteaux moelleux au citron et au safran… J’ai sorti trois recettes", décrit la pâtissière, qui a pu les proposer cette année à la Foire au pré.

Elle compte aussi démarcher des restaurateurs avec sa production d’épice. "Maman aimait recevoir donc je l’ai toujours regardée faire la cuisine. Des plats simples mais familiaux. On aime bien la bonne bouffe, chez les Chassaigne et les Levrat. Quand on est en vacances, on fait des concours de cuisine avec nos enfants. Cela m’a toujours intéressée de faire des expériences culinaires."

Evénement le 8 décembre

Mais le safran reste secondaire parmi les projets d’Armelle Levrat. "Ce ne sera pas mon activité principale mais si on arrive à vendre notre récolte, cela nous aidera à payer nos impôts." Les bulbes peuvent refleurir cinq années avant de devoir être éloignés les uns des autres. C’est le temps que se donne Armelle pour décider si elle continue dans cette voie.

Le safran ne sera peut-être qu’une parenthèse dans la longue histoire de Franc-Séjour qui continue donc de s’écrire. Il se laissera déguster le 8 décembre, lors d’un événement en plein air en résonance avec la fête des lumières de Lyon où la maison forte sera illuminée de bougies et animée autour de contes et de vin chaud…

Alice Chevrier




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