Ils retrouvent de très anciens drapeaux de classe dans les combles d'une ancienne mairie en Haute-Loire

Lors du dernier déménagement, des objets conservés dans les combles de la désormais « ancienne » mairie, les élus, Jean-Yves Béraud en tête, ont eu la surprise et la joie de découvrir, bien rangés dans une caisse, un ensemble de six drapeaux de classe. Ils avaient été complètement oubliés, à cet endroit, depuis des années et donc étaient totalement inconnus.

Bernadette Ambert, ancienne maire, n’en a jamais eu connaissance. Même les personnes les plus avancées en âge, habitant la commune, n’ont aucun souvenir de ces drapeaux dont le plus ancien est celui de la classe 1923 et le plus récent celui de la classe 1931.Ce sont des pièces tricolores (bleu, blanc, rouge) en satin de coton double œuvre (une couche de tissu par face) avec motifs et lettres peints au pochoir, entourés de franges dorées. Les drapeaux sont fixés sur des hampes en bois peint et verni (couleur marron) surmontées d’une pointe en métal, sans cravate tricolore.Le plus ancien avec au centre la divinité romaine personnifiant la concorde civile.?On trouve divers motifs, d’un buste de Marianne, à Jeanne d’Arc à cheval en passant par des poilus soit à cheval soit en pied ou encore une divinité romaine personnifiant la concorde civile. Certains éléments ont un revers décoré mais aussi un avers.D’emblée, il est étonnant de voir leur bon état de conservation, même si des couleurs sont un peu passées et si les inscriptions des dates commencent à s’estomper. Tous ces drapeaux ont la spécificité d’être peints de manière originale, unique et artistique et illustrent le patriotisme de l’époque.L’usage voulait que tous les « classards » se cotisent pour acheter une bannière tricolore qui allait devenir l’emblème de la classe. Toutefois, les familles des différents villages et du bourg pouvaient participer à l’acquisition de ce symbole. Chaque classe personnalise son drapeau en peignant ou en brodant une image et, très souvent, en intégrant les devises classiques « Honneur aux Conscrits », « Vive La France ». Le drapeau des conscrits est une propriété commune. Il ne peut être ni cédé, ni abandonné. Il est transmis de l’un à l’autre à la suite du décès du titulaire. C’est le « dernier de la classe » qui le détient.Après de multiples prospections de devenir de cette collection de six drapeaux, les élus ont décidé de la remettre, après la cérémonie officielle du 11-Novembre (planifiée samedi 9 novembre à 11 heures), à l’Union départementale des anciens combattants, en présence des autorités et des enfants de l’école. 

À savoir. Un appel est lancé aux personnes de la commune qui conservent, peut-être dans leurs greniers, des drapeaux de classes.