Pas de faits graves relevés dans les crèches du Puy-de-Dôme selon la PMI du département
Ouvrir une crèche nécessite plusieurs étapes. La première étant une étude publique qui évalue les besoins du territoire concerné.
« Celle-ci va donner lieu à un avis qui peut être favorable ou non. Mais cela n’empêche pas le porteur de projet de poursuivre s’il reçoit un avis négatif. Toutefois, il n’aura pas le soutien de partenaires comme la CAF. Ensuite, notre rôle est de vérifier les qualités et les compétences du personnel, l’intérêt de l’enfant dans le projet de l’établissement et si les locaux sont bien dans les normes », énumère Sylvie Durieux, médecin-chef de la PMI du Puy-de-Dôme.
La PMI doit aussi réaliser des contrôles tous les ans qu’elle essaye d’appliquer.
Mais nous avons aussi des signalements et nous devons alors intervenir. Les causes peuvent être diverses comme l’alimentation, un turnover au sein de la structure… Dans ces cas-là, nous allons accompagner les gestionnaires et nous travaillons ensemble pour que ce qui a fait l’objet d’un signalement ne se reproduise pas. Nous n’hésitons pas non plus à envoyer des injonctions et des mises en demeure et cela fonctionne. Peut-être avons-nous évité ainsi que des situations se compliquent ou se terminent mal. »
En effet, à ce jour, aucun fait grave n’a été relevé dans le département
Des contrôles suite à des signalementsPour les assistantes maternelles, la PMI sait aussi agir. « Nous avons une équipe dédiée de onze personnes. Pour donner les agréments, elles vont au domicile des candidates. Nous sommes attentifs aux critères liés aux compétences éducatives, de stimulation et de compréhension mais aussi au logement avec des espaces adaptés aérés et lumineux », détaille Éléonore Szczepaniak.
Ce service est aussi en charge de réaliser des contrôles inopinés auprès des assistantes maternelles. « Nous essayons de la faire tous les ans », déclare Sylvie Durieux.
Mais c’est aussi auprès de la PMI que les parents peuvent demander des contrôles s’ils ont des craintes ou des questionnements vis-à-vis de leur assistante maternelle. « Nous faisons le nécessaire pour intervenir », assure la chef médecin de la PMI du Puy-de-Dôme.
L’ensemble de ces contrôles peuvent donner lieu à des commissions consultatives paritaires départementales. « Celle-ci rassemble des élus, des administratifs et des pairs. Nous avons cinq à six commissions par an. Et c’est le président du Conseil départemental qui décide de retirer ou non l’agrément », poursuit Éléonore Szczepaniak.
Une baisse des naissancesAu total, le département compte 159 crèches (84 publiques et 75 privées) soit 3.317 places et 3.002 assistantes maternelles (contre 3.534 en 2021). « Nous notons effectivement une forte baisse du nombre d’assistantes maternelles. Il y a une crise de vocation… », remarque Éléonore Szczepaniak.
De quoi s’inquiéter ? Pour l’importance et la nécessité du métier sûrement, mais on note en parallèle un nombre de naissances qui ne cesse de chuter au fil des années dans le département. En 2022, 6.002 étaient comptabilisées, en 2023, 5.004 et nous sommes à 4.300 depuis ce 1er janvier.
Stéphanie Merzet