Budget 2025 : cette "ligne rouge" qui pousserait le RN à censurer Michel Barnier
Le Rassemblement national votera, avec la gauche, une motion de censure d’ici fin décembre contre le gouvernement Barnier "si le pouvoir d’achat des Français est amputé" par le budget, a déclaré ce mercredi 20 novembre Marine Le Pen. "Nous n’accepterons pas que le pouvoir d’achat des Français soit encore amputé. C’est une ligne rouge. Et si cette ligne rouge est dépassée, nous voterons la censure", a affirmé la cheffe de file des députés RN sur RTL.
Le RN votera la censure "si le pouvoir d'achat des Français est amputé" par le budget @MLP_officiel invitée de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/k9H8zNnz9A
— RTL France (@RTLFrance) November 20, 2024
Les demandes du RN, "c’était de ne pas alourdir la fiscalité sur les particuliers, de ne pas alourdir sur les entrepreneurs, de ne pas faire payer les retraités, de faire des économies structurelles sur les dépenses de fonctionnement de l’Etat", a récapitulé la candidate malheureuse à la présidentielle. "Or, nous n’avons pas été entendus, nous n’avons même pas été écoutés", a-t-elle déploré.
Le RN n’entend pas déposer ou voter de motion de censure sur les autres textes (fin de gestion de 2024 et budget de la Sécurité sociale) qui pourraient être adoptés par le 49.3 avant le projet de loi de finances de l’Etat pour 2025, a-t-elle précisé.
"Nous n’avons pas été entendus"
Marine Le Pen, qui sera reçue lundi par Michel Barnier comme chaque chef de groupe parlementaire pour discuter du budget, a en particulier jugé "inadmissible" la hausse envisagée par le gouvernement des taxes sur l’électricité, mais qui a été supprimée par l’Assemblée en première lecture. "Taper sur les entreprises, sur les retraités, c’est inadmissible", a-t-elle ajouté.
Les demandes du RN, "c’était de ne pas alourdir la fiscalité sur les particuliers, de ne pas alourdir sur les entrepreneurs, de ne pas faire payer les retraités, de faire des économies structurelles sur les dépenses de fonctionnement de l’Etat", a récapitulé la candidate malheureuse à la présidentielle. "Or, nous n’avons pas été entendus, nous n’avons même pas été écoutés", a-t-elle déploré.
Depuis quelques jours, les responsables du Rassemblement national brandissent plus fortement la menace de la censure tout en assurant que cela n'a rien à avoir avec les réquisitions du parquet dans l'affaire des assistants parlementaires au Parlement européen. Si elles étaient suivies, celles-ci pourraient empêcher Marine Le Pen de participer à une quatrième élection présidentielle.
Une éventuelle censure du gouvernement précipiterait la France "dans le désordre et la chienlit", a estimé de son côté ce mercredi le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. "Celui ou celle qui renversera le gouvernement privera le pays d'un budget et le précipitera dans le désordre et la chienlit", a-t-il déclaré lors d'une interview sur CNews. "Il n'existe aucune majorité alternative au socle qui soutient le gouvernement" actuel de Michel Barnier, a affirmé le ministre.