Il encourt 10 ans de réclusion criminelle : L. Diallo accusé des chefs de viol, pédophilie et détournement de mineure
En plus de son innocence qui a été volée, F. B. Mbodji est confrontée à un changement de son physique. D’ailleurs, sa métamorphose n’a pas laissé sa maman indifférente. C’est ainsi qu’elle a été conduite à l’hôpital pour être auscultée. Suite à la consultation, les blouses blanches ont fait état d'une lésion ancienne de l'hymen.
La gamine a été ainsi obligée de raconter à sa maman et au gynécologue, les abus sexuels qu’elle a subis. Elle a désigné Lamine Diallo comme étant son bourreau. Celui-ci n’est personne d’autre que le père de son amie. Il est ressorti de la procédure que F.B. Mbodj, mineure au moment des faits, était âgée de 13 ans. Cette dernière habitait dans le même quartier que le sieur Diallo, à la cité Asecna.
Le jour des faits, elle s'est rendue chez lui pour acheter des oranges. La maman de sa copine n'étant pas là, Lamine se serait porté volontaire pour lui en vendre. Mais pas que. Au moment où elle rebroussait chemin, le monsieur l'aurait rattrapé par la main, avant de commencer à la caresser. Il l'entraîna ainsi dans la chambre, avant d'abuser d'elle.
Depuis ce jour, cette mésaventure est devenue leur routine. A chaque fois que la gamine apportait de la nourriture à ses volailles, Diallo profitait de l'absence des membres de sa famille, pour abuser de la fille.
Au regard des faits, la famille de la victime présumée a saisi la justice. La nouvelle s'étant répandue comme une traînée de poudre, Lamine Diallo a désigné des mandataires pour jouer aux bons offices et étouffer l'affaire. Ces derniers ont été éconduits de la maison.
L'affaire a été évoquée mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar. Âgé de 59 ans, Lamine Diallo a fait face aux magistrats. Il lui est reproché les chefs de pédophilie, de viol et de détournement de mineure.
L'accusé qui a botté en touche ces chefs d'accusation, a juré n'avoir jamais entretenu de relations intimes avec la petite fille. Mais c'est sans compter sur celle-ci, qui a livré une narration limpide des faits.
« J'étais chez lui vers 15 heures, pour acheter une orange. Quand je voulais partir, il m'a rattrapé avant de commencer à me caresser. Il m'a introduit dans la chambre et a abusé de moi. Je portais une robe et je n'avais pas mis de sous-vêtement. Il m'a violé à plusieurs reprises et m'a donné quelques pièces de temps en temps. Après la série de viols, je ne pouvais plus me passer de lui. À chaque fois que je finissais mes tâches ménagères, je ne pensais qu'à aller le voir.
J'étais hypnotisée, j'y allais sans le faire exprès. J'utilisais la nourriture des volailles comme excuse, pour me rendre chez lui. Des fois, on le faisait mais parfois il y avait du monde, je donnais la nourriture et je rentrais chez moi », a raconté la gamine qui a ajouté avoir subi cette horreur de 2020 à 2021, où le pot aux roses a été découvert.
Civilement responsable, Nicole Gomis a confirmé. «Après la consultation, elle m'a affirmé que c'était Lamine Diallo qui la violait. Le père de sa camarade. On est allé chez lui poser le problème devant sa femme. Il a nié les faits. Quelques jours après, des individus sont venus chez nous, pour que l'affaire soit étouffée. On les a chassés de la maison», a-t-elle expliqué.
Ces déclarations sont rejetées par l'accusé qui a soutenu : «je n'ai jamais abusé d'elle. Tout ce qu'elle dit est faux. À chaque fois qu'elle ramenait de la nourriture aux volailles, je lui donnais de l'argent et parfois du goûter. Sa tante m'avait dit d'arrêter de lui donner de l'argent. Elle s'est même confiée ce jour-là, en me révélant qu'elle a été violée quand elle avait le même âge que Fatoumata».
Le témoin qui, à l'enquête, avait déclaré que c'est Diallo qui leur a demandé d'aller négocier avec la famille de la victime, a retourné sa veste et a dit : «Lorsque le problème est survenu, il m'a appelé pour dire qu'un riverain l'a accusé de viol. On est allé voir la partie civile pour nous enquérir de la situation. Diallo ne m'a jamais demandé d'aller jouer les bons offices».
Les conseils de la partie civile ont réclamé 10 millions pour toutes causes et préjudices confondus. « La victime mineure au moment des faits, était âgée de 13 ans. Et est protégée par la loi et ne peut consentir à des actes sexuels. Depuis le début, elle a soutenu être victime de viol et son bourreau est Mamadou Lamine Diallo. Qui, quand elle apportait de la nourriture aux volailles, profitait de l'absence des membres de sa famille pour la caresser et procéder à des actes sexuels. A l'enquête préliminaire, la victime a décrit exactement la chambre où il a abusé d’elle », a plaidé un des avocats de la partie civile. Le procureur en appui, a requis de déclarer Lamine Diallo coupable des chefs d'accusation et de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle.
« Voilà une nouvelle victime de la loi qui criminalise le viol. Si ce n'était la criminalisation, Lamine Diallo aurait comparu devant un juridiction de flagrant délit et serait libéré purement et simplement. Il n'y a même pas de charge», a martelé l'avocat de la défense, qui a estimé que le ministère public n'a articulé aucun élément de preuve pouvant asseoir la culpabilité du sieur Diallo.
Quand bien même, le certificat médical a acté une déchirure ancienne de l'hymen, il n'a jamais été dit que c'était l'œuvre de Lamine Diallo. De son avis, à part les déclarations de la victime, il n'y a aucun élément de preuve.
« Effectivement, le procureur dit qu'en matière de viol, il n'y a pas de témoin, mais le tribunal doit se baser sur des preuves afin d'entrer en voie de condamnation», a-t-il plaidé.
L'affaire est mise en délibéré, la décision sera rendue le 17 décembre prochain.
EnQuête
La gamine a été ainsi obligée de raconter à sa maman et au gynécologue, les abus sexuels qu’elle a subis. Elle a désigné Lamine Diallo comme étant son bourreau. Celui-ci n’est personne d’autre que le père de son amie. Il est ressorti de la procédure que F.B. Mbodj, mineure au moment des faits, était âgée de 13 ans. Cette dernière habitait dans le même quartier que le sieur Diallo, à la cité Asecna.
Le jour des faits, elle s'est rendue chez lui pour acheter des oranges. La maman de sa copine n'étant pas là, Lamine se serait porté volontaire pour lui en vendre. Mais pas que. Au moment où elle rebroussait chemin, le monsieur l'aurait rattrapé par la main, avant de commencer à la caresser. Il l'entraîna ainsi dans la chambre, avant d'abuser d'elle.
Depuis ce jour, cette mésaventure est devenue leur routine. A chaque fois que la gamine apportait de la nourriture à ses volailles, Diallo profitait de l'absence des membres de sa famille, pour abuser de la fille.
Au regard des faits, la famille de la victime présumée a saisi la justice. La nouvelle s'étant répandue comme une traînée de poudre, Lamine Diallo a désigné des mandataires pour jouer aux bons offices et étouffer l'affaire. Ces derniers ont été éconduits de la maison.
L'affaire a été évoquée mardi, devant la Chambre criminelle de Dakar. Âgé de 59 ans, Lamine Diallo a fait face aux magistrats. Il lui est reproché les chefs de pédophilie, de viol et de détournement de mineure.
L'accusé qui a botté en touche ces chefs d'accusation, a juré n'avoir jamais entretenu de relations intimes avec la petite fille. Mais c'est sans compter sur celle-ci, qui a livré une narration limpide des faits.
« J'étais chez lui vers 15 heures, pour acheter une orange. Quand je voulais partir, il m'a rattrapé avant de commencer à me caresser. Il m'a introduit dans la chambre et a abusé de moi. Je portais une robe et je n'avais pas mis de sous-vêtement. Il m'a violé à plusieurs reprises et m'a donné quelques pièces de temps en temps. Après la série de viols, je ne pouvais plus me passer de lui. À chaque fois que je finissais mes tâches ménagères, je ne pensais qu'à aller le voir.
J'étais hypnotisée, j'y allais sans le faire exprès. J'utilisais la nourriture des volailles comme excuse, pour me rendre chez lui. Des fois, on le faisait mais parfois il y avait du monde, je donnais la nourriture et je rentrais chez moi », a raconté la gamine qui a ajouté avoir subi cette horreur de 2020 à 2021, où le pot aux roses a été découvert.
Civilement responsable, Nicole Gomis a confirmé. «Après la consultation, elle m'a affirmé que c'était Lamine Diallo qui la violait. Le père de sa camarade. On est allé chez lui poser le problème devant sa femme. Il a nié les faits. Quelques jours après, des individus sont venus chez nous, pour que l'affaire soit étouffée. On les a chassés de la maison», a-t-elle expliqué.
Ces déclarations sont rejetées par l'accusé qui a soutenu : «je n'ai jamais abusé d'elle. Tout ce qu'elle dit est faux. À chaque fois qu'elle ramenait de la nourriture aux volailles, je lui donnais de l'argent et parfois du goûter. Sa tante m'avait dit d'arrêter de lui donner de l'argent. Elle s'est même confiée ce jour-là, en me révélant qu'elle a été violée quand elle avait le même âge que Fatoumata».
Le témoin qui, à l'enquête, avait déclaré que c'est Diallo qui leur a demandé d'aller négocier avec la famille de la victime, a retourné sa veste et a dit : «Lorsque le problème est survenu, il m'a appelé pour dire qu'un riverain l'a accusé de viol. On est allé voir la partie civile pour nous enquérir de la situation. Diallo ne m'a jamais demandé d'aller jouer les bons offices».
Les conseils de la partie civile ont réclamé 10 millions pour toutes causes et préjudices confondus. « La victime mineure au moment des faits, était âgée de 13 ans. Et est protégée par la loi et ne peut consentir à des actes sexuels. Depuis le début, elle a soutenu être victime de viol et son bourreau est Mamadou Lamine Diallo. Qui, quand elle apportait de la nourriture aux volailles, profitait de l'absence des membres de sa famille pour la caresser et procéder à des actes sexuels. A l'enquête préliminaire, la victime a décrit exactement la chambre où il a abusé d’elle », a plaidé un des avocats de la partie civile. Le procureur en appui, a requis de déclarer Lamine Diallo coupable des chefs d'accusation et de le condamner à 10 ans de réclusion criminelle.
« Voilà une nouvelle victime de la loi qui criminalise le viol. Si ce n'était la criminalisation, Lamine Diallo aurait comparu devant un juridiction de flagrant délit et serait libéré purement et simplement. Il n'y a même pas de charge», a martelé l'avocat de la défense, qui a estimé que le ministère public n'a articulé aucun élément de preuve pouvant asseoir la culpabilité du sieur Diallo.
Quand bien même, le certificat médical a acté une déchirure ancienne de l'hymen, il n'a jamais été dit que c'était l'œuvre de Lamine Diallo. De son avis, à part les déclarations de la victime, il n'y a aucun élément de preuve.
« Effectivement, le procureur dit qu'en matière de viol, il n'y a pas de témoin, mais le tribunal doit se baser sur des preuves afin d'entrer en voie de condamnation», a-t-il plaidé.
L'affaire est mise en délibéré, la décision sera rendue le 17 décembre prochain.
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