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EN DIRECT. François Bayrou, sous le feu des critiques, poursuit ses consultations

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Critiqué de toutes parts pour avoir choisi d’aller à Pau en pleine crise à Mayotte, François Bayrou a promis mardi face aux députés de ne laisser aucun défi "sans réponse", mais sans s’avancer sur ses solutions en attendant de former un gouvernement "dans quelques jours". Après avoir vu Emmanuel Macron à deux reprises hier, le nouveau Premier ministre a notamment rendez-vous ce mercredi 18 décembre avec Eric Ciotti, ex-patron de LR aujourd’hui allié de Marine Le Pen. Dans une interview au Parisien, cette dernière dit se préparer à une présidentielle anticipée : "Emmanuel Macron, c’est fini ou presque", juge-t-elle.

Les infos à retenir :

⇒ François Bayrou poursuit ses consultations en vue de former son gouvernement

⇒ Le Premier ministre est critiqué pour avoir choisi d’aller à Pau en pleine crise à Mayotte

⇒ Pour Marine Le Pen, "Emmanuel Macron, c’est fini ou presque"

08h15

La porte-parole du RN tacle les débuts "assez chaotiques" de François Bayrou

Invitée sur France Inter ce mercredi matin, Laure Lavalette, députée RN du Var, a jugé que les débuts de François Bayrou à Matignon étaient "assez chaotiques". "On a l'impression déjà qu'il est là en ayant cassé la fenêtre", a ajouté la porte-parole du RN, qui souligne que "ce conseil municipal de Pau n'était pas une bonne idée. Il voulait montrer qu'il fallait être connecté au territoire, mais le timing était très mauvais".

08h00

Nouveau gouvernement : les échanges entre François Bayrou et Emmanuel Macron sont "très avancés"

Le nouvel exécutif sera connu "avant Noël", a assuré ce matin sur TF1 Marc Fesneau, président du groupe Modem à l'Assemblée nationale. Selon ce proche de François Bayrou, les échanges entre ce dernier et le chef de l'Etat sont "très avancés". "Des propositions de nom ont été formulées dès hier midi", rapporte Marc Fesneau.

"Quand on pose factuellement les choses, c'est beaucoup d'émotions pour un acte assez banal d'un Premier ministre qui se rend à son conseil municipal. J'espère qu'on va passer à autre chose", a par ailleurs déclaré celui-ci, à propos de la polémique à laquelle le nouveau Premier ministre fait déjà face.

07h30

La "loi spéciale" soumise au Sénat

La "loi spéciale", palliatif budgétaire soumis en urgence après la censure du gouvernement Barnier, entre dans sa dernière ligne droite au Parlement mercredi avec un vote sans suspense attendu au Sénat, prélude à une discussion beaucoup moins consensuelle sur le budget en début d’année.

Dans l’attente de la constitution d’un gouvernement de plein exercice autour de François Bayrou et surtout d’un véritable budget pour l’année 2025, le Parlement pare au plus pressé avec ce projet de loi atypique, qui autorise l’exécutif à prélever l’impôt et à emprunter pour financer l’Etat et la Sécurité sociale. L’Assemblée nationale l’a adopté à l’unanimité lundi et le Sénat s’apprête à faire de même, à partir de 14h30 dans l’hémicycle. Sauf immense surprise, il l’approuvera sans le modifier, ce qui mettra fin à son parcours parlementaire et permettra sa promulgation in extremis avant le 31 décembre.

"Cette loi spéciale donne tout ce qu’il faut à l’État pour assurer ses fonctions essentielles au début de 2025, mais rien de plus. Elle devra être complétée le plus rapidement possible" par un budget, a estimé le rapporteur général du Budget au Sénat, Jean-François Husson (Les Républicains).

La gauche, minoritaire au Sénat, aurait aimé indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur l’inflation - une proposition également faite par les oppositions à l’Assemblée nationale -, mais comme au Palais Bourbon, les amendements en ce sens ont été déclarés irrecevables en raison du périmètre très restreint de cette "loi spéciale", réduite aux urgences budgétaires.

07h15

Pour Marine Le Pen, "Emmanuel Macron, c’est fini ou presque"

La cheffe des députés Rassemblement national Marine Le Pen a raillé mardi "la fragilité d’Emmanuel Macron", qu’elle croit "fini ou presque", disant en ce sens se préparer à "une présidentielle anticipée, par précaution", dans une interview au Parisien. "Emmanuel Macron, c’est fini ou presque. Mon propos n’a pas vocation à être cruel, c’est une réalité institutionnelle", a déclaré Marine Le Pen.

La triple candidate à l’élection présidentielle a illustré son propos en revenant sur la nomination de François Bayrou à Matignon, au prix d’un bras de fer du centriste avec le chef de l’Etat. "Une scène de ménage", a-t-elle ironisé. Selon elle, Emmanuel Macron "a même perdu son pouvoir de nomination du Premier ministre, qui s’est nommé lui-même. Il ne lui reste pas grand-chose", a-t-elle poursuivi, estimant que le chef de l’Etat avait même "perdu la main partout à l’international, il s’est fâché avec tout le monde".

A l’instar du leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon qui l’appelle de ses vœux, Marine Le Pen a dit se préparer à "une présidentielle anticipée, par précaution, compte tenu de la fragilité d’Emmanuel Macron, du peu de leviers institutionnels qu’il lui reste". "Sa situation est très fragile", a-t-elle insisté.

07h05

François Bayrou ira à Mayotte dès que son gouvernement sera formé

Sous le feu des critiques pour avoir privilégié le conseil municipal de Pau lundi soir en pleine crise mahoraise, le nouveau Premier ministre se rendra à Mayotte dès que "(s) on gouvernement sera formé", afin de "mobiliser la totalité des moyens de l’Etat", a-t-il dit hier soir sur France 2. "Je n’ai jamais vu sur le sol national une catastrophe de cette ampleur. Je pense aux enfants qui ont vu leur maison soufflée, dont les écoles ont été quasiment toutes détruites et dont les parents sont follement angoissés", a-t-il déclaré lors d’une émission spéciale consacrée à la crise dans l’archipel, dévasté par un cyclone. Emmanuel Macron, qui avait fait savoir lundi qu’il se rendrait dans les prochains jours sur place, "sera jeudi à Mayotte", a annoncé l’Elysée mardi soir.

07h00

Le Premier ministre poursuit ses consultations

François Bayrou s’est rendu hier soir à l’Élysée pour la deuxième fois de la journée pour évoquer avec Emmanuel Macron la composition du gouvernement. "J’espère qu’on va réussir à aller vite" et finaliser le gouvernement "dans quelques jours", a affirmé le Premier ministre face à l’Assemblée nationale en milieu d’après-midi. Son intention est de présenter une équipe resserrée d’environ 25 ministres avec des personnalités de gauche, du centre et de droite, selon des sources parlementaires, avant de prononcer le 14 janvier sa déclaration de politique générale devant le Parlement.

Après avoir notamment reçu mardi à Matignon les Ecologistes et les communistes, François Bayrou recevra ce mercredi la présidente du parti radical, Nathalie Delattre, et l’ancien président des Républicains et actuel patron de l’Union des Droites pour la République, Eric Ciotti.




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