Arrêt de la friperie, une catastrophe économique, mais aussi pour les couches vulnérables : Le marché de Colobane met en garde Serigne Guèye
Cette initiative fait partie d’une stratégie visant, selon le ministre, à favoriser le consommer local. L’annonce a été faite par le ministre du Commerce, Dr Serigne Gueye Diop, lors de l’atelier Champions for Jobs (partenariat pour l’emploi et le renforcement des petites et moyennes entrepris), qui s’est déroulé à Dakar. Le ministre a révélé qu’une interdiction de la friperie, secteur dans lequel de nombreux jeunes sont impliqués, serait prochainement mise en place.
Marché tentaculaire au cœur de Dakar, où toute sorte de friperie y est vendu, des magasins remplis de sacs de tout genre, des camions chargeant la marchandise pendant que d’autres font la décharge, Colobane est un lieu où plus de 5 millions de jeunes qu’ils soient dans le capital ou dans les régions, s’approvisionnent en friperie.
Ainsi, ces commerçants et travailleurs trouvent qu’il serait « injuste » d’interdire l’importation de la friperie, une mesure annoncée par le ministre du commerce. « Je demande au ministre de s’approcher des vendeurs de friperie pour connaitre les réalités »
C’est le cas de Mbaye Niang, commerçant de « Feug Jaay » au marché de Colobane. Trouvé dans son magasin remplie de sacs contenant des vêtements de friperie, le quadragénaire explique : « Je pense que le ministre n’est pas conscient de l’importance de la friperie dans le pays. C’est une activité qui participe dans l’économie du pays. Cette activité ne s’arrête pas seulement à Dakar mais dans les 14 régions du Sénégal permettant à plus de 5 millions de jeunes dont des vendeurs, des acheteurs ainsi que des importateurs d’avoir du travail et d’être autonomes. C’est pour cette raison que je trouve qu’il serait difficile d’interdire cette activité dans le pays pour la remplacer avec une autre », affirme-t-il
Il ajoute : « Je demande au ministre de s’approcher des vendeurs de friperie pour connaitre les réalités qui sont dans ce secteur avant de prendre cette mesure. Nous travaillons généralement avec des bailleurs de fonds et des banquiers qui y font de grands investissements. Donc, s’il interdit cette activité, un grand nombre de personnes du pays ira en ruine, et plus grave, cela peut impacter négativement l’économie du pays »
Saliou Gueye commerçant grossiste en friperie n’a pas macher ses mots : « j’ai entendu l’annonce que le ministre de l’industrie a faite concernant l’interdiction des exportations de premières textiles, de ma part ce que j’ai entendu l’annonce est diamétralement opposée avec les autres car je sous-entend en ce sens que le ministre de l’industrie veut réaménager le secteur de l’industrie du textile en allant jusqu’à implanter des usines de textiles ici au Sénégal pour que l’économie ne sorte plus dans le pays et c’est ce qu’on souhaite tous les jours », martèle-t-il.
Le commerçant d’ajouter :« qu’il est impossible d’interdire la vente ou l’exportation des matières premières textiles au moment où l’on parle. Cela pourrait se faire mais pas abruptement parce que cette procédure nécessite beaucoup de temps », a-t-il mis en garde. Saliou Gueye de penser que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, peut en constater des risques de maladies ou d’autres méfaits provenant des exportations textiles qui pourrait nuire la population sénégalaise et trouve comme issue d’interdire leur exportation « mais tout métier concoure un risque et nous sommes des jeunes et chef familles qui n’ont que la vente de friperie comme gain », a-t-il dit.
Madame Diagne, entrepreneure et vendeuse de friperie interpelle : « j’ai investi mon argent dans la vente de friperie en gros et déjà je suis une femme mariée et mère de famille qui n’a que ce métier pour satisfaire ses besoins. S’ils sortent un bon jour nous parler d’interdiction, ce sera impossible et va créer des perturbations de ma part. J’ai engagé des tontines, j’ai engagé des prêts bancaires, mes locations et le paiement d’école de mes enfants donc ce sera tellement difficile pour moi de gérer tous ces problèmes ».
Elle conclut : « de mon point de vue, en tant que femme entrepreneure, le ministre, Serigne Guèye Diop doit tout d’abord trouver une solution adéquate à notre situation avant de procéder à une quelconque décision qui peut compromettre notre gagne-pain quotidien », s’est-elle.
Après cette annonce qui a fait couler beaucoup d’encre, les services du ministère ont tenté de rectifier le tir. Dans un communiqué, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des PME PMI a tenu à apporter des éclaircissements suite ce qu’il juge comme étant « des informations erronées ».
« Il convient de souligner qu'il ne s'agit en aucun cas d'une mesure immédiate ou d'une interdiction brutale, comme cela a été interprété […], s’est justifié le ministère.
Marché tentaculaire au cœur de Dakar, où toute sorte de friperie y est vendu, des magasins remplis de sacs de tout genre, des camions chargeant la marchandise pendant que d’autres font la décharge, Colobane est un lieu où plus de 5 millions de jeunes qu’ils soient dans le capital ou dans les régions, s’approvisionnent en friperie.
Ainsi, ces commerçants et travailleurs trouvent qu’il serait « injuste » d’interdire l’importation de la friperie, une mesure annoncée par le ministre du commerce. « Je demande au ministre de s’approcher des vendeurs de friperie pour connaitre les réalités »
C’est le cas de Mbaye Niang, commerçant de « Feug Jaay » au marché de Colobane. Trouvé dans son magasin remplie de sacs contenant des vêtements de friperie, le quadragénaire explique : « Je pense que le ministre n’est pas conscient de l’importance de la friperie dans le pays. C’est une activité qui participe dans l’économie du pays. Cette activité ne s’arrête pas seulement à Dakar mais dans les 14 régions du Sénégal permettant à plus de 5 millions de jeunes dont des vendeurs, des acheteurs ainsi que des importateurs d’avoir du travail et d’être autonomes. C’est pour cette raison que je trouve qu’il serait difficile d’interdire cette activité dans le pays pour la remplacer avec une autre », affirme-t-il
Il ajoute : « Je demande au ministre de s’approcher des vendeurs de friperie pour connaitre les réalités qui sont dans ce secteur avant de prendre cette mesure. Nous travaillons généralement avec des bailleurs de fonds et des banquiers qui y font de grands investissements. Donc, s’il interdit cette activité, un grand nombre de personnes du pays ira en ruine, et plus grave, cela peut impacter négativement l’économie du pays »
Saliou Gueye commerçant grossiste en friperie n’a pas macher ses mots : « j’ai entendu l’annonce que le ministre de l’industrie a faite concernant l’interdiction des exportations de premières textiles, de ma part ce que j’ai entendu l’annonce est diamétralement opposée avec les autres car je sous-entend en ce sens que le ministre de l’industrie veut réaménager le secteur de l’industrie du textile en allant jusqu’à implanter des usines de textiles ici au Sénégal pour que l’économie ne sorte plus dans le pays et c’est ce qu’on souhaite tous les jours », martèle-t-il.
Le commerçant d’ajouter :« qu’il est impossible d’interdire la vente ou l’exportation des matières premières textiles au moment où l’on parle. Cela pourrait se faire mais pas abruptement parce que cette procédure nécessite beaucoup de temps », a-t-il mis en garde. Saliou Gueye de penser que le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, peut en constater des risques de maladies ou d’autres méfaits provenant des exportations textiles qui pourrait nuire la population sénégalaise et trouve comme issue d’interdire leur exportation « mais tout métier concoure un risque et nous sommes des jeunes et chef familles qui n’ont que la vente de friperie comme gain », a-t-il dit.
Madame Diagne, entrepreneure et vendeuse de friperie interpelle : « j’ai investi mon argent dans la vente de friperie en gros et déjà je suis une femme mariée et mère de famille qui n’a que ce métier pour satisfaire ses besoins. S’ils sortent un bon jour nous parler d’interdiction, ce sera impossible et va créer des perturbations de ma part. J’ai engagé des tontines, j’ai engagé des prêts bancaires, mes locations et le paiement d’école de mes enfants donc ce sera tellement difficile pour moi de gérer tous ces problèmes ».
Elle conclut : « de mon point de vue, en tant que femme entrepreneure, le ministre, Serigne Guèye Diop doit tout d’abord trouver une solution adéquate à notre situation avant de procéder à une quelconque décision qui peut compromettre notre gagne-pain quotidien », s’est-elle.
Après cette annonce qui a fait couler beaucoup d’encre, les services du ministère ont tenté de rectifier le tir. Dans un communiqué, le ministère de l'Industrie, du Commerce et des PME PMI a tenu à apporter des éclaircissements suite ce qu’il juge comme étant « des informations erronées ».
« Il convient de souligner qu'il ne s'agit en aucun cas d'une mesure immédiate ou d'une interdiction brutale, comme cela a été interprété […], s’est justifié le ministère.