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Декабрь
2024

Beaufortain en mobilité très douce

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Le défi entre ces deux réveillons consistait à expérimenter un combiné train/vélo/ski avec nuits en refuge, pendant les jours les plus courts de l'hiver. Il fallait un bon alignement des planètes pour que ça fonctionne, ou plutôt un bon alignement retard SNCF/adhérence goudron/risques avalanche. En fait, ce sont même 6 paris successifs. 

Premier pari : les participant.e.s

Nous sommes 7 cycloskieurs à vouloir tenter l'aventure. Chacun a soigneusement préparé son vélo, fait des tests de chargement, avec essais vibratoires pour les plus méticuleux. La motivation est bien là, avec un soupçon d'appréhension pour ce combo sportif inédit. Malheureusement, les températures et les activités hivernales auront raison de deux aventurières : une suite gagnante sinusite/otite pour l'une et une entorse acromio-claviculaire à ski pour l'autre. 

 Résultat : 5/7 au départ

 Deuxième pari : la météo

Soyons clairs, il s'agit du facteur majeur de réussite, complètement indépendant de toute notre bonne volonté. L'objectif n'étant pas de faire un stage de survie en conditions hostiles, ni de s'aguerrir pour de futurs défis de type Marmotte sous la pluie, un relatif beau temps était nécessaire. L'anticyclone de ce dernier week-end de l'année 2024 avec une certaine douceur est clairement le bienvenu. 

 Résultat : soleil

 Troisième pari : la circulation des trains

Vouloir s'acheminer en train en montagne nous met dans les mains de notre réseau ferroviaire préféré avec tous les potentiels aléas techniques et humains. Ce matin-là, à 8h08, ce sont des raisons climatiques qui provoquent un retard de 30 min puis 50 min de notre tout premier train. La correspondance à Aix-Les-Bains est grandement en péril. Nous optons pour le plan B, à savoir le train de la deuxième chance pour une correspondance à Chambéry. Cela décale juste de 2h notre heure de départ estimée à vélo... Ce n'est pas comme si cela amputait d'un quart notre temps diurne...  

 Résultat : destination finale atteinte avec léger contre-temps

Quatrième pari : la place pour les vélos dans les trains

Quand le train est bien là, le défi suivant consiste à rentrer les vélos dedans... Les trains en cette période ayant tendance à être pleins de gens et de cadeaux, ce n'est pas couru d'avance. Il se trouve que Chambéry à cette heure-là, et Bourg-Saint-Maurice ensuite, ne figurent pas parmi les destinations favorites "dinde aux marrons en famille". Nous avons même le luxe de pouvoir nous étaler dans un wagon spacieux vide dédié véloski : les vélos chargés sont calés facilement sans démontage des affaires. 

 Résultat : classe cyclobusiness premium

Cinquième pari : l'état de la route pour la montée à vélo

Arrivés à 12h59 au hub interalpin de la vallée de la Tarentaise, la grande gare de Notre-Dame-de-Briançon, il s'agit maintenant de s'activer et de commencer l'effort physique. Après la traversée des brumes de Lyon, Chambéry et Albertville, nous descendons du train sous le soleil chauffant. Le rêve. C'est parti pour 900 mètres de dénivelé sur route sèche, inondée de soleil. Nous pouvons monter en t-shirt avec vue sur la vallée blanchie par la neige persistante. Incroyable contraste. La Lauzière en face avec son Cheval Noir apparaît au grès des lacets et le Roc Marchand en vu signe la fin des 18 virages. La montée passe crème, sans aléa technique, ni aléa pour des "raisons climatiques" (verglas). Le groupe monte à un bon rythme malgré les vélos chargés, Grand Naves est atteint en 2 heures. 

 Résultat : maillot à poids

Sixième pari : l'accès tardif au refuge à ski

Après conversion des cyclistes en skieurs, c'est l'heure du goûter ravito Chez Fred (gaufres, chocolat ou confiture de pissenlit maison) avec le squat de son garage pour les vélos compris dans la formule. 16h15, il est temps de commencer la journée de ski de randonnée. 16h16, le soleil disparait derrière les montagnes. Bon, on va faire sans lui pour se réchauffer. Le ciel change de couleur petit à petit, le massif de la Lauzière s'embrase dans notre dos. Le crépuscule étant le plus long de l'hiver en cette fin décembre, nous en profitons tout au long de la montée. Nous cheminons sans sortir les frontales, guidés par les dernières lueurs, les bords de chemin contrastés (plus blanc que blanc) et une bonne connaissance de l'itinéraire. Le temps est comme suspendu. La fatigue commence à se faire sentir. D'un coup, un petit pixel lumineux orangé apparaît au loin. Trop carré pour une étoile, il s'agit de la fenêtre du refuge. Des espoirs d'arrivée imminente naissent immédiatemment. Le pixel s'agrandit en grand carré, ne laissant place à aucun doute. 

 Résultat : à l'heure pour la soupe !

Un samedi de ski de randonnée

Nous profitons de cette belle journée pour jardiner depuis le refuge du Nant du Beurre, à la recherche de magnifiques points de vue panoramiques, des Ecrins au Mont Blanc, en passant par la Chartreuse et la Vanoise. Nous cheminons à travers différents types de neige, un beau catalogue après les épisodes tempétueux de Noël, et trouvons un peu de poudre cachée. Cette fois-ci, nous revenons au refuge à l'heure du goûter (une heure plus propice pour la fin de la rando plutôt que le début...). Et profitons du coucher du soleil depuis la terrasse. Après le débriefing, nous préparons l'itinéraire du lendemain en intégrant les apprentissages du jour (un faible dénivelé sur une grande distance avec plein de petites bosses, ça prend du temps...). Une belle cartographie des vigilances (préparation collective schématique) vient compléter notre collection du week-end. 

Le retour : objectif Lyon

Cette journée est un bien moindre challenge qu'à l'aller : l'état du groupe et de la route est connu, l'anticyclone est toujours là et les plans de secours en cas d'aléa de train ou d'espace dans le train existent, sans remettre en question le week-end. N'empêche que l'objectif reste de profiter de cette belle journée de ski dans le Beaufortain, d'une grande descente à vélo et éventuellement d'une gaufre entre les deux au ravito officiel. Au programme : 2100 mètres de descente ! La pointe du Dzonfié est visitée, la descente au Boulissoir 2 est skiée, la remontée au col est avalée et le tour du Quermoz en skating est négocié. La pente terminale depuis le passage du Bozon est du pur plaisir poudre (enfin pour celles et ceux qui n'ont pas les jambes toutes cramées). Le timing est brillamment piloté, grâce à un suivi régulier. Pendant que certains dégustent la gaufre à la plateforme multimodale de Grand Naves, une cycloskieuse s'acharne sur son vélo pour comprendre comment ses skis tenaient si bien à l'aller. Avec un collectif de cerveaux, l'astuce est trouvée. C'est parti pour les 18 lacets de descente ! Après les derniers rayons du soleil, nous passons en mode frigo, somme toute raisonnable moyennant l'usage de moufles. La petite caravane de vélos atteint la gare de Moûtiers facilement. Nous rejoignons les voyageurs ferroviaires skieurs station avec de grosses valises et de chics habits propres. La plupart prennent le TGV pour Paris et nous laissent de la place dans le TER. Nous montons dans le wagon 6 vélos et nous étalons sur deux carrés de siège. Le train est direct pour Lyon, 2h56 de trajet. Royal. Trop facile même diront certains... non sans goûter avec joie à ce confort.

 Résultat du week-end : à refaire !

 

A la recherche du wagon véloski

Quai de Notre-Dame-de-Briançon

13h15, c'est parti pour l'ascension, direction Petit Coeur

Montée toute printanière

Roc Marchand en vue 

16h15, départ du ski de randonnée, large...

Dernières lueurs

Chorégraphie de recirculation sanguine en versant froid

La poudre est là (mais pas partout)

Débrief

Retour de la pointe du Dzonfié jusqu'à Grand Naves, en contournant le Quermoz

Suivi régulier de la feuille de route

Mobilités douces

Du bon ski aussi !

Plateforme multimodale de Grand Naves

Derniers rayons

Direct pour Lyon




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