«Hello quitte X», des personnalités de gauche quittent le réseau social d’Elon Musk en France

«Aux progressistes : ce réseau est devenu un forum d'extrême-droite et surtout un outil de sa conquête du pouvoir. Y rester c'est y contribuer. En partir c'est s'organiser pour construire une alternative. Je ferme ce compte. A très vite».

En première ligne pour dénoncer le réseau social X, l’écologiste Sandrine Rousseau a annoncé le 20 janvier qu’elle quittait la plateforme américaine. L’élue parisienne a par ailleurs encouragé les utilisateurs la suivant à rejoindre d’autres réseaux comme Bluesky et Mastodonte.

Outre la médiatique Sandrine Rousseau, la sénatrice écologiste Mélanie Vogel a publié un long communiqué en français et en anglais pour expliquer son départ du réseau.

D’anciens ministre de François Hollande comme Benoît Hamon et Cécile Duflot ainsi que d’autres personnalités, de gauche, ont même produit une vidéo pour expliquer leur départ. Parmi ceux-ci on retrouve également la compagne du président Hollande Julie Gayet, la journaliste «afroféministe et décolonialiste» Rokhaya Diallo ou encore l’ancien député macroniste Cédric Villani.

L’annonce de Sandrine Rousseau n’a pas été suivie par l’ensemble des élus écologistes même si l’ancien candidat de cette formation à l’élection présidentielle Yannick Jadot a suivi le mouvement.

La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a de son côté justifié dans un long communiqué de presse «pourquoi je ne quitterai pas Twitter/X» expliquant que ce réseau est «indispensable» pour la fonction politique qu’elle occupe.

Du côté de LFI, la vice-présidente de l’Assemblée nationale Clémence Guetté a elle fait la promotion du réseau social Bluesky tout en affirmant : «Ici et là-bas, le combat continue !».

Si les personnalités quittant X sont minoritaires, plusieurs médias et institutions ont également annoncé leur départ de la plateforme. C’est le cas notamment des quotidiens Le Monde, Libération, Ouest France, Médiapart et La Voix du Nord.

86 associations, très marquées à gauche, ont également suivi le mouvement à l’image de La Ligue des droits de l'Homme, France Terre d'asile ou encore Emmaüs France. Celles-ci avaient annoncé ce départ dans une tribune parue dans le quotidien Le Monde le 14 janvier.