Trafic interrompu à la gare du Nord après la découverte d'une bombe de la Seconde Guerre mondiale
C'est au cours de travaux réalisés dans la nuit de jeudi à vendredi que l'engin explosif à été découvert à 2,5 kilomètres de la gare du Nord.
En conséquence, aucun TGV, Eurostar, RER, ni TER ne circule.
Le trafic "ne pourra reprendre qu'après la fin des opérations de déminage qui sont en cours d'organisation par les services spécialisés de la préfecture de police de Paris", précise la SNCF.
La SNCF indique que le RER B est reporté à la Plaine-Stade de France et à Aulnay-sous-Bois, avec une circulation qui sera "très fortement perturbée". Le RER D est reporté à Stade de France Saint-Denis, là aussi avec une circulation "très fortement perturbée".
Dans son communiqué, la SNCF invite les clients à "reporter leur voyage".
Vers 07H30, le hall des trains grandes lignes était bondé de voyageurs, en attente de plus de nouvelles, a constaté un journaliste de l'AFP.
La compagnie ferroviaire a déployé des agents pour répondre à l'inquiétude des usagers. Ces derniers indiquent un retour à la normale vers 10 heures.
Interrogée par l'AFP, la SNCF a toutefois précisé que l'interruption du trafic était toujours "d'une durée indéterminée".
"Je dois rejoindre mon père à Koln, pour l'instant, l'Eurostar est retardé jusqu'à 10H00", explique Michael, 55 ans, qui "prend (son) mal en patience".
Des trains à destination de Lille, Dunkerque, et Valenciennes étaient reportés gare de Lyon, quelques kilomètres plus au sud de Paris, précipitant de nombreux voyageurs dans les bouches du métro.
Dans l'attente de plus d'explications, certains voyageurs faisaient part de leur étonnement quant à l'incongruité de la situation.
"C'est marrant, je reviens justement de Lorient où la découverte d'obus non explosés, ça arrive tout le temps", s'amuse Chloé Ternand, qui doit prendre un Ouigo vers Bruxelles.
"Une bombe de la Seconde Guerre mondiale, ça peut paraître étonnant, mais d'un autre côté ce n'est pas la première fois qu'on en retrouve lors de travaux. Cela a déjà été le cas sur des plages dans le Nord, je ne suis pas surpris plus que ça", sourit Jean-Marc, 56 ans, informaticien, qui est attendu cet après-midi à Bruxelles.
Du côté du RER, les voyageurs, souvent des travailleurs, sont plus désabusés. "J'attends depuis 06H00 un RER pour Goussainville, j'ai tenté de prendre un bus de remplacement mais c'est impossible, trop de voyageurs, ils sont bondés. Je suis à mon compte, j'ai un client qui m'attend depuis 07H00 et je ne vais pas pouvoir facturer", déplore Corinne Schiavenato, 55 ans, qui travaille dans l'administratif.
L'interruption du trafic a été décidée "à la demande de la préfecture de police de Paris" après la découverte de la bombe "non explosée" dans la nuit de jeudi à vendredi "lors de travaux réalisés en amont de Paris gare du Nord", explique la SNCF.
Selon le compte X de la ligne RER B, il s'agit d'un "obus datant de la Seconde guerre mondiale".
La gare du Nord est l'une des gares les plus fréquentées d'Europe, avec plus de 226 millions de voyageurs en 2023 selon les chiffres de la SNCF.