Téhéran ne négociera pas sous la pression, prévient le président iranien
Alors que l’Iran cherche à développer ses relations avec le monde et à éviter les conflits, il ne cédera jamais aux pressions, a déclaré le président Massoud Pezechkian.
«Nous devons avoir des relations avec le monde ; nous ne voulons pas nous quereller ou nous battre avec qui que ce soit, mais nous ne nous inclinerons pas non plus dans l'humiliation devant qui que ce soit», a-t-il averti, en référence aux pressions de la nouvelle administration de Donald Trump.
Trump envoie une lettre à Khamenei
«Si les négociations sont menées dans le respect et sur la base d'intérêts mutuels, nous sommes prêts à nous asseoir et à discuter. Cependant, le langage des menaces et de la force est absolument inacceptable pour nous», a fait savoir le président iranien.
De son côté, Donald Trump a déclaré qu'il souhaitait négocier un nouvel accord avec l'Iran pour empêcher le développement d'armes nucléaires et a envoyé une lettre à ses dirigeants disant qu'il espérait qu'ils ouvriraient des négociations. Il s'agit de la première mesure concrète prise par le président américain pour s'assurer de la possibilité de nouvelles négociations sur le programme nucléaire iranien.
«Je leur ai écrit une lettre, disant que j'espère qu'ils vont négocier parce que si nous devons intervenir militairement, ce sera une chose terrible pour eux», a déclaré Trump à Fox Business, avant de préciser: «On ne peut pas les laisser posséder l’arme nucléaire».
La lettre semble avoir été adressée au guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei , âgé de 85 ans, qui s'est récemment opposé à des négociations avec les États-Unis tant que les sanctions économiques seront en vigueur. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, a réagi en déclarant: «Nous n'entrerons pas dans des négociations directes avec les États-Unis tant qu'ils continueront leur politique de pression maximale et leurs menaces.» Mais cette formulation ne ferme pas la porte à des discussions par l'intermédiaire de tiers – la Russie, par exemple – comme cela s'est déjà produit sous l'administration Biden.